L'assassin est à
votre table
Extrait de l'ouvrage de Robert
J. Courtine - L'assassin est à votre table - Edt. Presse
moderne
L'assassin est à votre
table.
Courtine Robert J.
Libraire: Frederic Bieber
(Paris, Paris, France) Prix: EUR 9.00
Description du livre: Paris, Editions de la pensée moderne,
1956, in-12 broché, couverture illustrée, 222 pp.
Bon état. N° de réf. du libraire2743
LE SUCRE INDUSTRIEL !
A la longue liste des victimes
de Napoléon faut-il ajouter tous ceux à qui le
sucre de betteraves a été fatal ? Nous ne prendrons
pas partie, nous nous contenterons de citer ici les accusations
précises des ennemis de ce sucre que l'on doit, pour beaucoup,
à l'empereur.
En effet, jusqu'à la Révolution, le sucre en France
était très rare. Il venait des « isles »,
comme on disait, et seuls les gens riches pouvaient s'en offrir.
J'entends déjà les « égalitaires démocrates
» s'indigner. Quoi ? Pas de sucre pour le peuple ? Eh !
Le peuple, lui, avait la meilleure part, le sucre vrai, le naturel,
des rayons de la ruche et des rayons du soleil, le miel et les
fruits.
Le sucre des fruits mûrs est accompagné des ferments
et des éléments minéraux nécessaires
à sa combustion. Dans le corps humain la nature fait mieux
les choses que les industriels.
Au demeurant, des millions d'Asiatiques ne mangent pas de sucre
chimique et ne s'en portent pas plus mal, au contraire. Parce
qu'ils mangent du riz, aliment également très riche
en sucre naturel.
* * *
Pendant longtemps donc le sucre ne fut qu'un condiment que l'on
trouvait chez les droguistes et dont n'usaient qu'avec
parcimonie les gens assez riches pour s'en offrir.
C'était en somme un médicament ?
Oui, mais Dieu soit loué, la Sécurité sociale
n'avait pas encore mis les médicaments à la portée
de tous.
Lors du blocus continental imposé à l'Europe napoléonienne
par l'impavide empire de la mer. LAngleterre, Napoléon
encouragea les premiers essais industriels de convertir en sucre
chimique le suc de la betterave. Le règne de l'empereur
allait sombrer dans le sang de Waterloo ; celui des betteraviers
commençait.
Citons d'abord Germaine Désir et Maurice Poyet, dans leur
livre intitulé : « Nous sommes ce que nous mangeons
» :
Deux variétés de sucre s'offrent aux consommateurs
: le sucre naturel contenu dans les fruits et les végétaux,
le sucre industrialisé tiré de la betterave et
de la canne à sucre.
La première est assimilable et de riche valeur alimentaire
; la seconde, privée de ses sels minéraux, de cellulose
et de vitamines, est acidifiante et déminéralisante
; elle constitue un aliment mort et irritant. Le sucre tiré
de la betterave est beaucoup moins recommandable que celui obtenu
de la canne à sucre.
Rappelons qu'il y a un siècle le sucre industrialisé
était encore une rareté, un produit de luxe, de
consommation fort restreinte et cher. Les gens trouvaient l'équilibre
de leur ration sucrée dans les produits naturels du sol
: fruits, céréales et végétaux et
ils ne s'en portaient pas plus mal, au contraire. Aujourd'hui,
l'industrialisation ayant faussé le sain instinct de l'homme
et remplacé le produit naturel par le produit artificiel
plus concentré, notre goût déformé,
mieux satisfait, en abuse.
Le sucre industrialisé
est un faux aliment de concentration chimique dévitalisée,
n'ayant plus aucun rapport avec le sucre naturel de la plante
ou du fruit. Dans sa fabrication ont été tour à
tour éliminés la cellulose, les sels minéraux,
les vitamines. Le produit final obtenu : sucre de table, bonbons,
sirops, etc., irrite l'intestin, constipe, surmène le
foie, provoque le diabète, favorise le pullulement des
vers intestinaux, conduit aux furoncles et aux anthrax, carie
les dents, décalcifie les os ; bref, est néfaste
pour tout l'ensemble de l'organisme.
Aussi le considérons-nous comme devant être évité
le plus possible. Il serait vain toutefois d'en proscrire totalement
l'usage. Il faut en effet tenir compte des habitudes, si fâcheuses
soient-elles, et de la ressource qu'il apporte dans la vie moderne
à la maîtresse de maison pour préparer confitures,
pâtisseries légères, infusions sucrées,
etc. Incorporé à petite dose dans une pâtisserie
ou un farineux, il se montre d'ailleurs moins agressif que pris
isolément.
C'est aussi ce que nous dit M.
Lelora Kordel, qui ajoute :
N'allez pas croire, parce que je vous mets si fréquemment
en garde contre les inconvénients du sucre blanc, que
je sois opposé à toutes les sucreries. Je fais
appel à des sucreries naturelles, à base de miel
pur et non à ces infects produits d'une raffinerie de
sucre blanc.
Le miel est le seul hydrate de carbone animal, le seul sucre
préalablement digéré que l'on trouve dans
la nature
Depuis que l'emploi du sucre raffiné a augmenté,
c'est-à-dire au cours de ces cent cinquante dernières
années, remplaçant ainsi le miel qui auparavant
était le sucre du pauvre, les statistiques médicales
ne cessent de montrer l'accroissement régulier de nouvelles
maladies nerveuses ou digestives souvent mortelles.
Heureux pauvres d'autrefois qui ne connaissaient pas les bienfaits
tragiques de l'industrialisation de la betterave...
C'est encore le docteur Carton
qui explique :
Le sucre contenu dans les végétaux et les fruits
crus est un aliment vivant, physiologique, combiné au
protoplasme des cellules végétales, associé
à des ferments, à des vitamines et à des
sels nutritifs vitalisés. Le sucre industriel, au contraire,
est un aliment mort qui a perdu l'association protoplasmique
végétale, le contact des sels minéraux vitalisés,
des vitamines et des ferments oxydants qui le ren. daient physiologiques.
Il n'est plus qu'une drogue irritante, qu'un corps chimique dangereux
parce que nulle part la nature ne nous l'a présenté
sous cette forme. Les troubles qu'il produit dans les fragiles
organismes des enfants sont considérables.
Et le célèbre praticien n'hésite pas à
accuser les sucreries (bonbons, confitures, confiseries) dont
on a l'habitude de gaver les enfants de provoquer chez eux la
déminéralisation des tissus, la surexcitation des
centres nerveux et l'acidification des humeurs engendrant à
la longue les altérations du rachitisme, les insomnies
et peurs nocturnes, les crises de nervosisme si fréquentes
chez les enfants en bas âge.
Et le « drame du sucre
» est le même chez les hommes. C'est encore le docteur
Carton(1) (dans les « Trois aliments meurtriers »)
qui précise qu'en faisant ingérer sous forme de
sirop de sucre cent cinquante grammes par jour de sucre industriel
à un individu ses viscères se montrent généralement
incapables de transformer intégralement ce produit chimique
et qu'il le rejette dans ses urines (glycosurie alimentaire),
alors que trois cents grammes de sucre pris sous la forme naturelle
de fruits doux (cure de raisin par exemple) ne présentent
aucune élimination urinaire.
* * *
« Le docteur Harvey Willey, directeur du bureau d'alimentation
du ministère de l'Agriculture U.S., a souvent insisté
pour que l'on abandonne l'emploi du sucre blanc à causé
de ses effets néfastes sur la santé », nous
rappelle M. Kordel, et de son côté le docteur G.
Banting, qui découvrit l'insuline, « considère
le sucre raffiné comme un aliment dangereux ». Enfin,
le biologiste Rhein a parfaitement expliqué que «
le sucre de betteraves était une panacée et que
son action stimulante non contestable (voir les coureurs cyclistes)
n'est pas autre chose qu'une euphorie alcoolique donnant l'illusion
de la vigueur ». (A rapprocher de la note de Monsieur Paul
Chêne, sur les pulpes de bettraves pouvant indirectement
mener jusqu'à la cirrhose du foie.)
* * *
Certains consommateurs ayant entendu parler de cette malfaisance
du sucre betteravier croient y remédier en prenant du
sucre de cannes, mais le sucre de canne raffiné est lui
aussi dévitalisé et seul le sucre de canne brut
(légalement appelé cassonade) serait à consommer
si... les fruits et le miel ne suffisaient pas largement aux
besoins de notre corps.
Mais l'invraisemblable demeure cette circulaire officielle du
19 décembre 1910 qui dit : Aucune distinction n'est faite
entre les sucres de betteraves et les sucres de cannes en raison
du peu d'intérêt que présente actuellement
cette distinction.
Notons enfin que l'azurage du sucre est légalement permis
au moyen de l'outremer et du bleu d'indanthrène.
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Carton (Paul) "Les trois aliments meurtriers": en vente
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Pour une campagne instructive sur le conditionnement :
http://www.lesucre.com/site/index.php
http://www.saintlouis-sucre.com/sucresante.jsp?
shortcutdos=i-3-sucresante-r
http://www.beghin-say.fr/fr/espace_conso/education/
production/productionenfant.html
Quelle prévention ?
Brossez-vous les dents 3 minutes
après chaque repas. Si nécessaire, nettoyez en
complément avec du fil dentaire ou un jet. Changez de
brosse tous les 3 mois. Préférez les dentifrices
au fluor jusqu'à 12/13 ans. Évitez les brosses
à dents en poils naturels, véritables nids à
microbes.
Évitez l'abus de sucre, boissons et mets sucrés,
bonbons, gommes à mâcher, surtout le soir après
le brossage.
Consultez votre dentiste une fois par an : il découvrira
les caries débutantes et les récidives (les dents
dévitalisées peuvent avoir des caries et une carie
peut récidiver sous une couronne) et pratiquera des radiographies. |