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23 f�vrier |
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15:52 |
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Pol�mique aux Etats-Unis autour de la vente de
ports am�ricains � une soci�t� �miratie |
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par Ted
Bridis
NJJM104-0222061541 WASHINGTON
(AP) - L'achat controvers� par une soci�t� de Dubai, aux Emirats
arabes unis, de six ports maritimes am�ricains continue de faire des
vagues aux Etats-Unis. Derni�re r�v�lation en date: en vertu d'un
accord secret avec l'administration Bush, la firme a �t� dispens�e
de garder des documents sur ses activit�s aux Etats-Unis mais a
promis de coop�rer avec les autorit�s am�ricaines, comme le montrent
des documents obtenus par l'Associated Press. Le pr�sident George
W. Bush a cherch� jeudi � calmer la pol�mique, affirmant que les
Am�ricains �n'avaient pas � s'inqui�ter pour leur s�curit�. �Plus
les gens en sauront sur la transaction, plus ils auront l'assurance
que les ports seront s�rs�, a-t-il ajout� � l'issue d'une r�union
minist�rielle. L'AP a r�v�l� le 11 f�vrier la vente de grands
terminaux portuaires bas�s � New York, New Jersey, Baltimore, La
Nouvelle-Orl�ans, Miami et Philadelphie � la soci�t� Dubai Ports
World. Une op�ration qui suscite de vives critiques dans
l'opposition d�mocrate et comme dans une partie de la majorit�
r�publicaine du pr�sident George W. Bush. Les d�tracteurs de la
transaction soulignent notamment que les Etats-Unis sont toujours en
guerre contre le terrorisme et que deux des kamikazes du 11
septembre 2001 �taient originaires des Emirats arabes unis
(EAU). En visite au Liban, la secr�taire d'Etat Condoleezza Rice
a affirm� jeudi que la transaction avaient fait l'objet d'un examen
approfondi. Elle a d�crit les EAU comme un �tr�s bon alli� de
Washington et s'est dite �s�re� que des informations compl�mentaires
seraient communiqu�es sur l'op�ration si n�cessaire. En donnant
son feu vert � l'acquisition, d'un montant de 6,8 milliards de
dollars (5,7 milliards d'euros), l'administration Bush a apparemment
accord� un traitement de faveur � Dubai Ports World, selon les
documents obtenus par l'AP. Elle a en effet choisi de ne pas exiger
de la soci�t� publique �miratie qu'elle garde des copies de ses
documents d'affaires sur le sol am�ricain, o� ils pourraient �tre
soumis aux d�cisions de la justice am�ricaine. La firme n'est
�galement pas tenue de d�signer un citoyen am�ricain comme
interm�diaire avec les autorit�s. Des experts juridiques
ext�rieurs soulignent que de telles obligations sont pourtant tr�s
souvent exig�es par les autorit�s am�ricaines lorsque des
entreprises du pays sont vendues � un acheteur �tranger. Les
conditions de la vente sont pr�cis�es dans des documents estampill�s
�confidentiel�. De telles informations sont souvent consid�r�es
comme des secrets commerciaux et il est tr�s inhabituel qu'elles
soient publi�es. Les documents que la soci�t� �miratie n'est pas
tenue de conserver aux Etats-Unis portent notamment sur la
conception, la maintenance et l'activit� des ports et �quipements
portuaires. Le chef de la commission s�natoriale des services
arm�s, le r�publicain John Warner, a programm� une audition sur
l'affaire jeudi. Mais il a apport� son soutien � la vente, d�crivant
les EAU comme un alli� important dans la lutte contre le
terrorisme. Le d�put� r�publicain Peter King, pr�sident de la
commission � la s�curit� int�rieure de la Chambre des repr�sentants,
est beaucoup plus s�v�re. Selon lui, �le fait que les documents ne
vont pas �tre conserv�s sur le sol am�ricain ni soumis � la
l�gislation am�ricaine� soul�ve �une question tr�s grave�. Un
autre d�tracteur, le s�nateur d�mocrate Charles Schumer, estime pour
sa part que les r�v�lations sur l'affaire apportent �plus de
questions que de r�ponses�. La Maison Blanche a affirm� que le
pr�sident George W. Bush n'a �t� mis au courant de la vente que
lorsqu'elle avait d�j� �t� approuv�e par son administration. Le
pr�sident am�ricain a promis d'opposer son veto � toute tentative au
Congr�s pour la bloquer, mais certains parlementaires se disent
toujours d�termin�s � la faire capoter. En vertu de l'accord, les
autorit�s am�ricaines ont demand� � Dubai Ports World de conserver
les responsables actuels des ports rachet�s �dans la mesure du
possible�. La soci�t� a promis de prendre �toutes les mesures
raisonnables� pour coop�rer avec le d�partement de la S�curit�
int�rieure. Elle s'est �galement engag�e � continuer � participer �
des programmes de lutte contre la contrebande et � d�tecter
d'�ventuelles cargaisons ill�gales de mati�res nucl�aires.
AP lma/v676/tl � AP - The Associated Press. Tous droits
r�serv�s.
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