Katrina,
l'Oeil qui détruit tout !

Gaïa se fâche contre
les humains pollueurs,
Dieu punit la Nouvelle-Orléans
possédée par le voodoo, le jazz,
la drogue, le gambling, la prostitution,
le pétrole et autres trafics de tous genres ou un autre mini génocide bien pratique créé de mains d'Homme ???

Pendant que tous se préocupent des survivants de cet atroce cataclysme duquel on s'efforce de répéter sans cesse dans les "niouses médias" qu'il est 'naturel', personne, sauf très peu de gens éclairés, osent questionner, investiguer, dépasser les cadres permis de l'information et affirmer que cet ouragan fait parti d'un programme de "Guerre des climats". Il est plus qu'osé de vérifier si un gouvernement pourrait utiliser une arme contre lui-même, avec ou sans aide d'un pays complice technologiquement. Pourtant nous savons que cette technologie existe. Essayons de résumer la situation avant que vous lisiez les clips de nouvelles et commentaires variés publiés ici-bas. Il y a une dizaine de jours que cette horrible tragédie est survenue et vous avez eu plusieurs détails, ci et là, sur ce qui se passait.

Plusieurs m'ont écrit et ont posé des questions auxquelles je vais m'effeorcer de répondre. La première nouvelle que j'ai mise est celle de "weatherwars" sur la signature "scalaire" de cette tempête. Et c'était la plus importante. Le reste est facile à décoder en tant qu'une expérimentation gigantesque de déstabilisation sociale, de la reprise d'une "Zone déhabitée" de la biosphere, de la continuation du Règne de la Terreur et bien entendu du règne de l'argent, du pouvoir et du PÉTROLE !

La première chose que j'ai établi étant la signature de l'événement: Dieu ou l'Homme, avec un grand 'H' aspiré par l'ouragan gigantesque.

On peut affirmer avec cohésion et une tonne de preuves, enfin pour ceux qui ont fait moindrement leurs recherches, que l'attentat du 11 septembre, le "911", a été créé de l'Intérieur, avec l'aide d'autres pays, comme une auto-mutilation nationale (sacrifier son propre peuple) pour accuser un nouveau fantôme créé et manipulé par ce gouvernement secret mondial, le Terrorisme, en semant la Terreur eux-même; il est facile de pousser un peuple ou groupuscule à se révolter contre le "système" et/ou son agresseur: en ne respectant pas leurs promesses ou engagements, après avoir dévasté leurs pays des richesses naturelles, (arbres, minéraux, pétrole, bois, eau, etc.) ou les polluant en échange de quelques emplois bassement rémunérés (main d'oeuvre), démunis au point d'asservissement et laissant monter la colère, la frustration dû à la famine et la misère noire de la pauvreté, au point d'en arriver à se battre pour se défendre, après avoir été accusé de mensonges. diffamation ou crimes contre le Système, le Gouvernement Mondial. C'est cela le terrorisme ?

À quand la reconstruction promise de l'Afghan ? Le marché de l'opium a repris bon train et le pétrole de la mer Caspienne n'est pas pour cette année. Les É-U ont l'oeil sur l'Afrique ces derniers temps. Après l'or, les diamants, l'uranium, ces pauvres vont vraiment y passer. À quand la reconstruction de l'Irak ? J'espère que vous n'avez pas envoyé de l'argent à Bush et Clinton pour les rescapés de Katrina. (La farce théâtrale américaine la plus évidente et personne ne voit l'insulte et l'arrogance faites aux victimes, le seul fait d'avoir choisi ceux qui les ont dévastés pour recueillir l'argent qu'ils ne verront jamais. Ces 2 escrocs reconnus mondialement par les gens "éclairés" comme étant les plus grands criminels, meurtriers, dealers de drogues, lucifériens qui existent et je m'arrête là, preuves à l'appui).

À quand la reconstruction de l'Indonésie et où sont passés les 5 milliards que vous avez reçu de la planète, M. Kofi Annan ? Avez-vous entendu parlé de cette région dévastée depuis le tsunami, qui possède la même signature que l'ouragan Katrina et son frère, Ivan: celle d'une intervention humaine. Coïncidence, avez-vous entendu parlé des typhons Nabi, au Japon et Tabim en Chine, cette semaine. Une extension modeste d'une théorie suggérerait qu'une guerre scalaire pourrait interférer avec le processus normal du soleil qui a propulsé de sa surface un gigantesque flaire solaire de classe X (très rare) cette semaine, (7 septembre 2005) dont les effets nous arrivent en ce moment et se feront sentir pendant une dizaine de jours. Plusieurs avertissements de NOAA sont émises au sujets des équipements de communication et satellites qui pourraient mal fonctionner mais aucun média ne l'a mentionné. Il n'existe qu'une seule nouvelle en ce moment.

1- Ce n'est pas un acte de Dieu. Les empreintes d'ondes scalaires, sa trajectoire, jusqu'au Nouveau Brunswick, Canada, en passant au-dessus de chez nous dans les Appalaches, démontrent que son comportement anomal, et la force qu'il reprit durant son cours est très inhabituel. La Russie pourrait-elle être mêlée à ce projet en tant qu'associé et non en dommage punitif. Nous savons maintenant qu'ils ont la capacité technologique de modifier ou altérer le climat et ce depuis longtemps. Une autre théorie mentionne le Yakusa japonais comme étant également en possession de cette technologie. Quant à Pierre de Châtillon, il nous apporte une autre découverte sur les causes du réchauffement de la planète qui n'aurait rien à voir avec les gaz à effet de serre qui porte à réfléchir sur les rayons cosmiques et revoir notre astronomie. Pourtant cette découverte n'a pas été publicisée.

2- La synchronicité de cette catastrophe avec le manque de raisons pour faire monter le prix du pétrole à des prix faramineux est quasiment une autre preuve circonstantielle. Sur 28 puits endomager, 24 étaient déjà fonctionnels, une semaine après. Trop pratique et trop juste comme minutage ou comme prétexte pour quêter du pétrole aux autres pays alors qu'ils s'approprient celui de leurs "colonies" depuis des décennies. Les raisons pour la montée du prix du baril qu'on nous donnait, étaient débiles et les gens commencait à se poser des questions. Maintenant, ils ne s'en posent plus et ne critiquent même pas le prix de 1,40 $ le litre pour le Québec. Quand je vous l'ai annoncé l'an dernier, certains étaient sceptiques. Et on nous dit maintenant que ça n'arrêtera pas de grimper... Parce que l'an prochain, l'Iran risque de passer sous le feu des américains... c'est prévu comme la grippe aviaire. Les deux pourraient causer des désastres économiques sans pareil.
Vous vous doutez un peu que ce n'est pas le pétrole qui manque mais plutôt sa production qu'on a réduit avec préméditation. Les magnats font des milliards de profit depuis la montée des prix, Bush et ses accolytes en font partie. Le mazout va continuer d'augmenter jusqu'à 80$ US le baril en 2006 et 100$ US en 2007. Que direz-vous quand vous paierez 2$ au Canada ou 2 euros le litre en Europe ? Vous vous imaginez la montée faramineuse des prix de tous les produits dérivés et de consommations livrés par avions, camions, bateaux ou trains. Absolument tout va et a déjà commencé à monter depuis quelques jours. Avec la pauvreté grandissante, avec le chomage grandissant, avec la tension grandissante, que pensez-vous qu'il arrivera ? Ce que je vous annonce des années: une guerre civile mondiale en commençant par les É-U et la loi martiale qu'ils veulent ré-imposer en 2006. "Cette année n'était qu'une pratique, une répétition."

3-L'Incompétence de Bush et son Administraton. Voyons donc ! Ça devait arriver. Tout était planifé, le délai, les manques de communication, les pilleurs, FEMA, Pourquoi ? Un génocide de plus. Et maintenant les É-U se sont voté le droit de modifier le climat et ont voté un amendement à cet effet. Ces noirs n'avaient pas voté pour Bush. Ils sont pauvres, marginaux, rebelles et malades. Ils penchaient plus du côté de Kerry car ils connaissent la corruption vu leur position stratégique: le golfe du Mexique. On dirait que les plans du fondateurs des KKK et Illuminati, grand maître de la Franc-Maçonnerie universelle, Albert Pike, soit exécuter à la lettre. En plus, ils coûteront très cher au Système d'ici quelques mois. Des tensions raciales vont monter aux É-U. Après les Outous et les Toutsis, la Louisianne. Après les Serbes et les Croates, les Indonésiens et ceux qui se trouvaient dans le WTC, le 11 septembre. Beaucoup de sacrifice de sang... pour la soif du pouvoir total et l'accomplissement du Nouvel Ordre Mondial.

4- Dans sa demande de renfort, 1000 hommes pour la première semaine et 2000 autre la 2e, FEMA (Federal Emergency Management Agency) donnait 48 heures à son personnel pour se rendre sur les lieux. Nous avons la lettre qui atteste de leur bonne volonté mais leur manque d'efficacité. (600 k.o.). Quand quelqu'un est pris dans un trou à 40 degré, 48 heures, c'est trop tard. Et puis on a insisté sur le pillage et l'importance de tirer à vue s'il le fallait sur ces "malfaiteurs" qui cherchaient de l'eau de la bouffe, une chandelle ! Il est interdit aux médias de photographier les centaines de corps morts (236 officiels à date mais des milliers d'autres sont à venir nous dit-on... toute une marge). Ce qui est triste dans tout cela c'est que beaucoup de corps risquesnt de passer au travers de ces grosses pipelines avec lesquels on évacue l'eau de la ville et seront littéralement jetés à la mer. Combien de vrai morts ? Motus, bouche cousue. Comme pour les trois tours du WTC ! Et oui, il y en avait trois. Pratique d'oublier quand la troisième fut catégoriquement démolie par implosion.

5- Le gouvernement américain prévoit déclaré la Loi Martiale dans son pays à la suite d'une attaque nucléaire (à la malette) qu'il fera éclater sur son propre pays et blâmant encore une fois un coupable gênant, cette fois-ci l'Iran, et toujours l'Al Quaïda, bien entendu. Un général 4 étoiles, Kevin Byrnes, vient d'être démis de l'armée pour ne pas avoir voulu faire parti du plan.

6- Toute la Garde Nationale avait été envoyée en Irak quelques mois auparavent et Bush avait retiré les fonds nécessaire à cet État pour refaire les digues qui nécessitaient de sérieux travaux depuis 2000. Selon certains témoignages, les digues du lac Ponchartrain de la Nouvelle-Orléans aurient été INTENTIONNELLEMENT endommagées (à l'explosif !), ce qui aurait eu pour conséquence la rupture de ces digues lorsque l'ouragan a déferlé sur La Nouvelle-Orléans, aggravant encore les inondations ! Et bien sûr permettant à FEMA d'avoir un plus grand pouvoir militaire. Une vidéo et un extrait d'interview sont aussi disponibles http://www.prisonplanet.com/Pages/090905levees.htm (voir en bas de page).

Conclusion: tous se servent de cet événement pour faire valoir leur place dans la Matrice et c'est bine triste. Vous verrez que dans les articles ou lettres ci-dessous, personne ne soupçonne un coup de théâtre d'horreur hollywoodienne amis ils voient tous l'inefficacité et l'incompétence des américains à gérer cette crise même si à la télé, les généraux et responsables de la Maison Blanche nous arrivent avec des visages sérieux et confiants qu'ils sortiront victorieux de ce marasme avec l'aide de tous les pays, bien entendu... Une chose est douteuse. S'ils ne reconstruisent pas la Nouvelle-Orléans, que feront-ils avec tous ces milliards qu'ils collecteront ??? Est-ce que tout l'argent que le père de GW et son parasite Bill Clinton iront pour les victimes de l'ouragan ? Et l'argent que la Croix Rouge "récolte" pour ses bienfaits ? Celle dirigée à Pat Robertson ? Celle envoyée à l'Armée du Salut (un nom sorti tout droit de l'Inquisition) ? Je sais que ces gens en ont "extrêmement besoin, mais vous savez que ces prédateurs-là quand ils veulent votre bien, ils le prennent.

Ce qui m'a attristé et viens me chercher au plus profond, est que je connais la Nouvelle-Orléans et les gens qui y vivaient étaient non seulement noirs en majorité mais parmi les plus 'colorés' de tout le sud. Tous étaient joviaux, spontanés, jazzés et simples. Ils faisaient leur petit train de vie sans déranger personne. Et hop, ils deviennent victime de la grande folie du Nouvel Ordre Mondial qui lui avait d'autres plans ! Toute cette souffrance dont on nous a montré très peu de séquences, inutile, abjecte, de laisser mourrir d'épuisement par la chaleur, de soif, de faim, les enfants, les personnes agées, les handicappés et même les bien portants. Je peux vous dire que la simulation de la catastrophe qu'ils ont fait l'an dernier de cette même situation (coïncidence:) stipulait une 60taine de miliers de morts et ma première prévision était de 50,000 morts. Maitenant on se dit rassurer qu'il y aurait moins de 10,000 morts. Vous les croyez ?

Amitiés, Nenki.

P.S. Dossier à suivre...

Lettre ouverte de Michael Moore au président Bush.

La phrase du jour : « Nous avons 300 soldats de la Garde nationale de l'Arkansas qui sont arrivés dans La Nouvelle-Orléans, ils sont de retour d'Irak, bien entraînés, aguerris, et sous mes ordres pour reprendre le contrôle sécuritaire des rues. Ils ont des (fusils d'assaut) M-16, chargés. Ils savent comment tirer et tuer et sont plus que volontaires pour le faire si nécessaire et j'espère qu'ils le feront.» Kathleen Blanco, gouverneur de l'Etat de Louisiane, 2 septembre 2005

http://quibla.net/ameriques/moore.htm

Amerikkka : le premier Empire et son arrière-cour

Lettre ouverte de Michael Moore au Président des USA

Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier pour http:/:quibla.net

Vendredi 2 septembre 2005

Cher Monsieur Bush !

Où sont tous vos hélicoptères ? En avez-vous la moindre idée ? Nous en sommes au cinquième jour du cataclysme Katrina et des milliers de personnes sont toujours coincées dans la Nouvelle Orléans ; il faudrait les hélitreuiller. Bordel ; où avez-vous bien pu égarer tous vos hélicos militaires ? Vous avez besoin d'aide, pour les retrouver ? Une fois, j'ai perdu ma bagnole dans un parking Sears. Eh ben, mec, quelle histoire ça a été ! Ah, et puis aussi, tous les soldats de notre garde nationale, vous savez où ils sont passés ? On pourrait vraiment les utiliser, là, tout de suite, pour le genre de choses qu'ils se sont engagés à faire, style « contribuer à des opérations de secours en cas de catastrophe nationale ». Comment se fait-il qu'ils n'étaient pas là, pour commencer ? Jeudi passé, j'étais dans le sud de la Floride. J'étais assis, dehors, quand l'oeil du cyclone Katrina m'est passé au-dessus de la tronche. Ce n' était encore qu'un cyclone de force 1, mais ça a été déjà assez dur. Il y a eu onze morts et encore aujourd'hui, certains foyers n'avaient toujours pas d'électricité. Ce soir-là, le présentateur de la météo a dit que ce cyclone se dirigeait vers la Nouvelle Orléans. Or, ça, c'était quand même jeudi passé ! Personne ne vous a rien dit ? Je sais bien que vous ne vouliez interrompre vos vacances sous aucun prétexte et je sais aussi que vous n' aimez pas les mauvaises nouvelles. Et puis, en plus, vous deviez aller à des ventes de charité et vous aviez des mères de soldats tués en Irak à ignorer et à traîner dans la boue. Une chose est sûre : vous lui avez rivé son clou, à l'autre, là ! J'ai particulièrement apprécié quand, le lendemain du cyclone, au lieu de vous envoler pour la Louisiane, vous êtes allé à San Diego faire la fête avec vos potes du business. Ne permettez pas que les gens vous critiquent à cause de ça - après tout, le cyclone était TERMINE, et qu'est-ce que vous auriez bien pu faire : boucher la brèche dans la digue ? Comment ? Avec votre doigt ? Et n'écoutez pas ces gens qui, dans les jours à venir, révèleront comment vous avez réduit spécifiquement le budget des militaires du génie de la Nouvelle Orléans, cet été, pour la troisième année consécutive. Vous n'avez qu'à leur dire que, même si vous n'aviez pas supprimé les budgets d' entretien de ces digues, il n'y aurait pas eu d'ingénieurs du génie pour les réparer, de toute manière, parce que vous aviez un chantier beaucoup plus important à leur proposer : la

CONSTRUCTION DE LA DEMOCRATIE EN IRAK !

Au troisième jour du désastre, quand vous vous êtes enfin décidé à quitter votre villégiature de vacances, je dois dire que j'ai été ému par la manière dont vous avez demandé au pilote de votre avion privé présidentiel Air Force One de descendre au-dessous des nuages, pour que vous puissiez voir la Nouvelle Orléans, et que vous puissiez vous faire une idée rapide du désastre. Eh quoi, je sais bien que vous ne pouviez pas vous arrêter, empoigner un porte-voix, monter sur une ruine quelconque et jouer le rôle du commandant en chef. Moi avoir été là-bas. Moi l'avoir fait.

Bien sûr, il va y avoir des gens qui vont essayer de politiser cette tragédie et de l'utiliser contre vous. Laissez simplement vos communicateurs faire de la diversion. Ne répondez à aucune attaque. Même ces maudits scientifiques qui ont prédit que cela arriverait parce que l'eau du Golfe du Mexique ne cesse de se réchauffer et que cela rend inévitable un ouragan comme celui qui vient de se produire. Ignorez-les, eux et toutes leurs poules mouillées du réchauffement planétaire. Il n'y avait rien d'inhabituel dans cet ouragan qui était tellement large que c'est comme si on s'était pris une tornade de force 4 qui se serait étendue de New York jusqu'à Cleveland.

Non, Monsieur Bush, vous continuez comme si de rien n'était. Après tout, vous n'y êtes pour rien, si 30 % de la population de la Nouvelle Orléans vit au-dessous du seuil de pauvreté et si des dizaines de milliers d'habitants n 'avaient pas de moyen de transport qui leur aurait permis de sortir de la ville. Déconnez pas : y sont black ! J'veux dire, c'est pas comme si ça s' était passé à Kennebunkport. Vous imaginez : laisser des Blancs sur leur toit, pendant cinq jours ? Ne me faites pas rire ! La race n'a rien, absolument RIEN à voir avec cette histoire !

Restez où vous êtes, Monsieur Bush. Contentez-vous de trouver quelques-uns de vos hélicos militaires et envoyez-les là-bas. Facile : vous n'avez qu'à faire comme si les gens de la Nouvelle Orléans et la côte du Golfe du Mexique se trouvaient du côté de Tikrit. Bien à vous, Michael Moore [email protected] www.MichaelMoore.com

PS : Cette mère collante, Cindy Sheehan, n'est plus dans votre ranch. Avec des dizaines d'autres proches de soldats morts dans la guerre en Irak, elle sillonne le pays, s'arrêtant dans de nombreuses villes sur son parcours. Vous pourriez peut-être les rattraper avant qu'ils n'arrivent à Washington, le 21 septembre.

http://www.bringthemhomenowtour.org/userdata_
display.php?modin=50


Michel Collon sur "Katrina"

Bush et sa guerre du pétrole tuent. Aux USA aussi. C'est Bush qui a supprimé 80% du budget d'entretien des digues. C'est lui qui qui a envoyé se battre en Irak la Garde nationale. Dont la fonction est d'aider la population US en cas de catastrophe.
Souvenez-vous de Rumsfeld, ministre US de la Guerre, qui réclamait, au soir du 11 septembre, de sabrer dans les budgets sociaux US pour gonfler les budgets de guerre. Voilà le résultat.
Mais pourquoi la presse officielle cache-t-elle comment le petit Cuba réussi à affronter un pareil cyclone pratiquement sans victimes ?
MC

VOIR AUSSI :
- Témoignage d'un habitant de New Orleans (en anglais)
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2005-09-05%2012:57:44&log=invites

- Le jeu des 2 erreurs - Les médias et les "pillards"
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2005-09-05%2012:13:16&log=attentionm

- Marjorie Cohn - The two Americas (en anglais en attendant la traduction)
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2005-09-05%2011:15:01&log=invites

- Michael Parenti - Comment le marché libre a tué La Nouvelle-Orléans, (provisoirement en anglais)
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2005-09-05%2011:25:01&log=invites
- Michael Moore - Open letter to George W. Bush (provisoirement en anglais)
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=
2005-09-05%2011:18:30&log=invites

Bush, Katrina et les pauvres
Bert De Belder et Tony Busselen
04-09-2021

Le cyclone Katrina a complètement ravagé le Sud des Etats-Unis. Pour les démunis, on n'avait tout simplement pas prévu de plan d'évacuation. Il a fallu attendre trois jours pour que Bush se décide à interrompre ses vacances et évalue l'ampleur de la catastrophe du haut de son avion.

Les victimes du cyclone Katrina en Louisiane sont désespérées et furieuses à la fois. « Ils nous traitent comme des bêtes », a déclaré Angela Perkins. « Pourquoi ne nous envoient-ils pas en Afrique tant qu'ils y sont. » « Nous avons l'impression d'être une horde de rats. C'est du moins la manière dont ils nous traitent », se plaint Earle Young, cuisinière de 31 ans, qui attend sur un bus avec... 10.000 autres personnes.

Le cyclone Katrina a démontré combien la nature pouvait être puissante ... mais il a surtout montré que les autorités américaines ne sont pas au service des simples gens ni de les protéger. En effet, la catastrophe avait été annoncée depuis longtemps déjà, mais les autorités US n'avaient pris pratiquement aucune mesure de prévention. Les 500.000 habitants de la Nouvelle Orléans ont tout simplement reçu l'ordre de quitter la métropole. Comment ? De quel côté ? Pour combien de temps ? Qui les accueillerait? A eux de deviner. Car il n'existe pas de plan catastrophe pour l'évacuation totale de la ville. De 50 à 100.000 personnes n'ont pu quitter la ville. La plupart parce qu'ils n'avaient pas de véhicule ou parce qu'ils ne pouvaient payer leur ticket de bus. En effet, un habitant sur quatre en Nouvelle Orléans est pauvre. 44% des enfants qui habitent dans cette grande ville des Etats-Unis vivent sous le seuil de la pauvreté. Et parmi la population de race noire - soit 70% - le degré de pauvreté est trois fois plus élevé que chez les Blancs.

D'autre part, on n'a pratiquement rien prévu en ce qui concerne l'accueil des malades et des réfugiés. L'immense stade Superdome est le théâtre d'un chaos dantesque, les hôpitaux ne savent plus quoi faire, les provisions d'eau et de nourriture, les stocks de couvertures et de médicaments sont tout à fait insuffisants. Des milliers de personnes sont sans manger ni boire depuis trois, parfois même quatre jours...

La terrible catastrophe à la Nouvelle-Orléans démontre encore une fois à quoi a abouti cette société du modèle américain où le profit est plus important que les gens : c'est une société où les riches sont protégés et évacués, mais où la vie des pauvres, surtout des noires, n'ont aucune valeur. Une société où toute forme de sociale a été détruit et où tous les principes de solidarité ont été éliminés.

Terry Ebbert, directeur des opérations de secours à La Nouvelle-Orléans fait amèrement remarquer : « C'est un scandale national. L'agence fédérale pour la lutte contre les catastrophes naturelles se trouve ici depuis trois jours déjà et ils n'ont toujours pas uniformisé leur QG et leur contrôle ».

Les scandaleuses priorités de Bush

Les critiques à l'égard de Bush vont crescendo. En effet, lui et son équipe seraient directement responsables de la mort de milliers d'Américains pauvres. L'agence fédérale chargée de lutter contre les catastrophes naturelles - la Federal Emergency Management Agency ou FEMA - avait déjà reçu l'ordre en avril 2001 d'économiser et de privatiser. En mars 2003, elle a été transférée au Ministère de la Sécurité intérieure dont la principale tâche est de lutter contre le « terrorisme ».

La côte du Mississippi aurait dû être restaurée depuis longtemps déjà. La somme prévue au départ s'élevait à 14 milliards de dollars mais Bush a ramené ce montant à 1,2 milliards de dollars. En juin 2004, on a également fait dans le budget prévu pour la construction de digues autour de la Nouvelle Orléans une coupe de 71 millions de dollars, soit une réduction de moitié. Walter Maestri, directeur des services de lutte contre les catastrophes naturelles du quartier de Jefferson, a alors déclaré : « Visiblement cet argent est allé à la sécurité intérieure et à la guerre en Irak. Je suppose que c'est le prix à payer. »

Washington a envoyé 150.000 soldats en Irak et souhaiterait en envoyer d'autres. L'occupation de l'Irak coûte aux Etats-Unis 200 millions de dollars par jour - soit plus que le budget annuel nécessaire pour le renforcement des digues en Nouvelle Orléans. Kathleen Blanco, gouverneur de la Louisiane, a déclaré que le gros de la Garde Nationale de sa ville, qui aurait dû se charger des opérations de sauvetage, se trouvait en Irak. Ils se trouvent au Camp Liberty (sic), à proximité de Bagdad. Les agents de police du Mississippi ont rejoint la 2ième Force d'Expédition des Marines en Irak. Au lieu de sauver des vies humaines dans leur propre pays, ils sont obligés d'en détruire en Irak. Lorsque les 3700 membres de la garde nationale de Louisiane sont partis en Irak en octobre 2004, le Lt. Colonel Pete Schneider a déclaré : « Ils emportent leurs véhicules spéciaux, leurs générateurs et tout leur matériel. Mais ce matériel, on en a besoin ici ». En août, Schneider avait mis en garde contre une crise en Louisiane et dans les états voisins.

Le cyclone Katrina a provoqué une effroyable catastrophe mais si la catastrophe a pu atteindre pareille ampleur c'est parce qu'un cyclone plus ravageur encore s'abat sur les Etats-Unis et le monde entier. Ce cyclone c'est George W. Bush. Les communistes américains exigent dès lors la fin de la guerre en Irak et le rapatriement immédiat des soldats américains.

Cuba : on peut éviter la catastrophe

A un bon millier de kilomètres de la Nouvelle Orléans, se trouve la Havane, la capitale de Cuba. Cette île des Caraïbes est régulièrement dans le collimateur des tempêtes tropicales. Au début du mois de juillet, le cyclone Dennis s'est abattu sur Cuba. C'était un cyclone de puissance 4, tout comme Katrina. Mais les autorités cubaines sont parvenues à faire évacuer à temps et avec ordre 1,5 millions de personnes de sorte que seules 16 personnes ont perdu la vie. Lors du cyclone Ivan, le cinquième cyclone le plus puissant qui ait jamais frappé les Caraïbes, ce sont deux millions de personnes qui ont pu être évacuées, dont 100.000 au cours des trois premières heures.
Si le nombre de victimes lors de catastrophes naturelles est si faible à Cuba, c'est grâce à l'efficacité de son système de prévention, a déclaré l'UNDP, le programme de développement des Nations Unies. Il n'y a pas que l'armée et la protection civile qui sont impliquées mais aussi toutes les organisations sociales (syndicats, comités de quartier, coopératives,...). « Une chose que nous n'avons pu réaliser que grâce à notre système social », a déclaré Astull Castellanos membre de la Protection Civile cubaine. En juin, se tenait à La Havane une conférence internationale sur ce thème. Jan Engeland, sous-secrétaire général des Nations Unies pour les Affaires humanitaires, a qualifié le système de prévention des catastrophes naturelles du gouvernement de Fidel Castro de modèle à suivre pour tous les pays de la région.

En guerre contre les pauvres

Au cours des trois premiers jours, la plupart des gens n'ont reçu aucune aide. Quant à l'armée, elle était totalement absente. Après une attente interminable, les gens affamés se sont mis à la recherche de nourriture. Des centaines de personnes ont commencé à voler des marchandises de première nécessité dans les magasins : nourriture, eau, savon, vêtements. Dans ce chaos total, certains petits groupes se sont mis à piller les magasins.

Jeudi, Bush a donné l'ordre de « procéder à l'arrestation pure et simple de tous les pillards ». A La Nouvelle-Orléans, l'état de siège a été décrété. Pratiquement tout le corps de police, au total 1500 hommes se sont entendus dire qu'ils devaient cesser les opérations de sauvetage. Ainsi, plutôt que de donner la priorité au sauvetage des victimes, les autorités ont déclaré la guerre aux pauvres. Le gouverneur Kathleen Blanco a menacé : « 300 soldats de la garde nationale viennent juste de rentrer d'Irak. Ils ont une certaine expérience des combats. Ils rétabliront l'ordre dans les rues. Ils ont des M-16 prêts à tirer. Ces troupes savent comment tirer et tuer et elles sont plus que jamais prêtes à le faire »

 

L'ouragan Katrina :
un tournant dans l'histoire politique des Etats-Unis

Par John Peterson, rédacteur de notre journal américain Socialist Appeal

Il y a près d’un siècle, Lénine expliquait que, sous le capitalisme, la vie de la vaste majorité de la population est une « horreur sans fin ». La misère, le manque de nourriture, d’électricité, d’eau propre, de logements – sans parler d’emplois, de protection sociale et d’éducation – constituent le quotidien de milliards d’individus sur la planète. Jusqu’à récemment, pour la plupart des Américains, cette dure réalité n’existait que dans des endroits « très éloignés, et dont on ne connaît pas grand-chose » – ainsi que dans les quartier pauvres des villes américaines, où les caméras des médias ne vont jamais.

En l’espace d’une nuit, tout cela a changé. Aujourd’hui, nos écrans télévisés sont saturés d’images de dévastation et d’angoisse qui ne proviennent ni du Bangladesh, ni du Sri Lanka, mais de la Nouvelle Orléans.

A ce stade, il est difficile d’évaluer les conséquences de la dévastation provoquée par l’ouragan Katrina. Les élections truquées de 2000, les attaques du 11 septembre, l’affaire Enron, les guerres en Irak et en Afghanistan, tous ces évènements ont frappé la conscience de la classe ouvrière américaine. Elle a été violemment arrachée à des décennies de relative indifférence à l’égard de la politique nationale et internationale. Des millions d’Américains ont commencé à s’intéresser aux grands mécanismes qui régissent la vie des hommes, aux Etats-Unis et sur le reste de la planète.

Katrina, un événement qui en lui-même n’est pas d’ordre économique, politique, social ou militaire, aura d’énormes conséquences économiques, sociales, politiques et militaires. Les ouragans sont sans doute « naturels », mais l’absence de plans de prévention, d’évacuation et de secours est un désastre d’ordre strictement humain, dont l’entière responsabilité retombe sur le gouvernement de Georges. W. Bush et la classe qu’il représente.

Le cynisme de la classe dirigeante

Confortablement installé à bord dans l’avion présidentiel Air Force One, G.W. Bush a survolé la zone sinistrée et parlé d’un évènement « historique ». Il ne croyait pas si bien dire. On se souviendra de Katrina comme d’un tournant décisif dans l’histoire de la classe ouvrière américaine. Des millions d’Américains font le rapprochement entre la guerre en Irak, la farce de la « Sécurité Intérieure », les coupes sombres dans les budgets sociaux, les allégements fiscaux pour les riches – et l’absence quasi-complète de préparation à un évènement météorologique dont les autorités savaient depuis des décennies qu’il adviendrait tôt ou tard.

Des centaines de gens sont morts lors du passage de l’ouragan, mais le décompte final s’élèvera à plusieurs milliers. Mardi, dans le Mississipi, l’Alabama, en Floride et en Louisiane, 2,3 millions de personnes étaient privées d’électricité. Une grossière négligence et des dépenses massivement orientées vers la guerre en Irak ont ruiné l’existence de centaines de milliers de survivants, qui ont perdu leur logement, parfois un être aimé – et leurs espoirs. Ceux qui ont été évacués n’ont que peu d’options. Même l’Astrodome de Houston, dans le Texas, est plein à craquer. La colère contre l’inefficacité et la lenteur des autorités est générale.

Quelle est la réaction de la classe dirigeante ? Le président Bush promet de faire un don à la Croix Rouge, et propose que Bush père et Bill Clinton dirigent une collecte de fonds destinée à soulager les victimes. Une collecte de fonds ? Ces gens trouvent en un jour des milliards de dollars pour l’occupation et le pillage de l’Irak, mais ils en appellent à la charité lorsqu’il s’agit de secourir des milliers d’Américains pauvres. Telle est la sinistre réalité du système capitaliste.

« Restaurer l’ordre »

Des dizaines de milliers, si ce n’est des centaines de milliers de gens sont sans abris, sans nourriture et sans eau potable, piégés au milieu d’eaux putrides où flottent les corps éteints d’hommes et d’animaux. L’inefficacité et la lenteur des secours ont eu des conséquences encore plus désastreuses que l’ouragan lui-même, et le nombre de morts pourrait rapidement augmenter, dans les jours à venir.

Plutôt que rechercher les survivants ou de leur fournir de l’eau et de la nourriture, la priorité des « forces de l’ordre » a été de protéger des pilleurs les magasins comme GAP. A Biloxi, dans le Mississipi, les autorités ont proclamé la loi martiale, de façon à protéger les casinos des survivants. Certes, il y certaines personnes qui profitent du chaos pour se servir en écrans plasma dont ils ne pourront jamais se servir. Mais ce que « volent » la vaste majorité des « pilleurs », ce sont des choses comme des paquets de chips et des bouteilles de jus d’orange, dont ils ont besoin pour simplement survivre. Mais sous le capitalisme, le respect de la propriété privée est chose sacrée !

Les médias ont tenté de détourner l’attention de la criminelle irresponsabilité des autorités en mettant l’accent sur les « gangs de pilleurs violents ». Leurs reportages étaient imprégnés d’une écœurante tonalité raciste, de façon à cacher la question de classe. Car comme toujours, ce sont les pauvres de toutes les races qui payent pour l’avidité et l’indifférence des riches.

A un certain point, l’Agence Fédérale des Gestions de Crises (FEMA) a suspendu ses opérations en expliquant que c’était « trop dangereux ». Or, malgré quelques incidents violents, la plupart des gens s’entraident pour survivre. Par contre, ils n’ont pas d’hélicoptères pour quitter les îlots de ville sur lesquels ils sont piégés. Les bus et les ambulances ne peuvent y accéder. Et cependant, les médias continuent d’expliquer que les secours, beaucoup trop lents et inadéquats, sont entravés par la « violence ».

Les plus pauvres habitants de la Nouvelle Orléans – ceux qui n’ont pas pu fuir la ville avant l’arrivée de Katrina – ont été parqués comme des bêtes dans le Superdrome, sans qu’on y ait prévu suffisamment de nourriture, d’eau, de lits ou de personnel médical. Quelques 30 000 personnes s’y sont entassées. Le fait que tout l’édifice ne se soit pas écroulé lors du passage de l’ouragan relève de la pure chance. A présent, les médias reprochent à ces gens de ne pas quitter les lieux. Mais comment, au juste, ces gens pourraient-ils quitter la ville, puisqu’ils n’avaient et n’ont toujours ni les moyens de transport, ni l’argent nécessaires ?

Bien que les pauvres ainsi abandonnés soient de toutes les origines ethniques, à la Nouvelle Orléans, ce sont les Afro-américains qui en composent la très grande majorité. D’après un recensement réalisé en 2000, le revenu annuel des blancs dans le comté d’Orléans était de 31 971 dollars par personne, contre 11 332 dollars pour les noirs. Encore une fois, ce sont les couches sociales les plus pauvres qui souffrent le plus des crimes du capitalisme.

Portés disparus en Irak

A l’origine, la Garde Nationale a été formée pour intervenir lors de troubles sociaux, et cela reste sa fonction première. Mais de temps à autre, lorsqu’une catastrophe intervient, on fait appel à elle pour aider aux secours. Où était-elle, cette fois-ci ? Des milliers de ses membres, dans cette région des Etats-Unis, sont actuellement stationnés en Irak. Ils ne peuvent pas aider leurs familles et leurs amis qui se battent pour survivre, aux Etats-Unis, cependant qu’eux luttent pour rester en vie dans les villes et sur les autoroutes irakiennes. S’ils étaient chez eux – et non à des milliers de kilomètres, en train de mourir et de tuer dans une guerre désormais largement impopulaire – ils pourraient aider les survivants. Peut-être auraient-ils pu évacuer tout le monde avant qu’il ne soit trop tard. Tous ceux qui ont été tués par l’ouragan ou par ses conséquences doivent être considérés comme des victimes directes de la guerre en Irak.

Au début de l’intervention des secours, il n’y avait que 7 hélicoptères de disponibles. Les autres étaient stationnés ailleurs – surtout en Irak. Ironie de l’histoire : l’Etat qui a perdu le plus de soldats en Irak est justement le Mississipi, l’un des Etats qui a le plus souffert de la catastrophe.

G.W. Bush et compagnie font tout ce qu’ils peuvent pour éviter que le rapprochement soit fait entre la guerre en Irak et la réaction désastreuse au passage de Katrina. Mais des millions d’Américains, y compris de nombreux soldats, ont déjà fait ce rapprochement, et demanderont rapidement des comptes.

« Est-ce que cela devait arriver ? »

C’est la question que se posent des millions de personnes, aux Etats-Unis et dans le monde entier. La réponse est clairement : « non ». Certes, le réchauffement de la planète – dont le système capitaliste est largement responsable – donne lieu à des phénomènes météorologiques toujours plus violents. Par ailleurs, les hommes ne savent toujours pas dévier les ouragans ou empêcher leur formation. Cependant, il est clair qu’il n’était pas inévitable qu’il y ait autant de morts et de dommages matériels.

Si le projet d’évacuation de la ville avait prévu que tous les habitants quittent la ville avant que l’ouragan ne passe, les pertes en vies humaines aurait été minimes. Un gouvernement qui est capable de transporter rapidement des centaines de milliers de soldats et des millions de tonnes d’équipements de l’autre côté de la planète, pour y mener une guerre, aurait certainement pu évacuer de la ville tous ceux qui ne pouvaient en sortir par leurs propres moyens – s’il l’avait voulu.

Par ailleurs, bien avant le passage de Katrina, beaucoup aurait pu être fait pour prévenir une débâcle de cette ampleur. Pour commencer, les digues qui entourent la Nouvelle Orléans auraient du être fortifiées. Du fait de sa situation géographique, cette ville se trouve en dessous du niveau de la mer. N’oublions pas que si cela ne tenait qu’à « Mère Nature », les Pays Bas n’existeraient pas. Mais les Pays Bas ont largement investi dans leur système de digues.

Les autorités de Louisiane savaient depuis des décennies qu’un ouragan de ce type passerait inévitablement sur leurs côtes. Comme le prouvent les documents officiels et divers témoignages, elles savaient que le système de digue était insuffisant. Pourquoi, dans ce cas, des fonds n’ont-ils pas été provisionnés pour réaliser les travaux nécessaires ? En fait, de tels fonds ont bel et bien été provisionnés, et les travaux engagés – jusqu’à ce que cet argent soit détourné pour financer la « Sécurité Intérieure » et la guerre en Irak. Comme le rapporte le Times-Picayune, les travaux sur la digue de la 17e avenue – qui a lâché lundi matin – ont été interrompus, il y a quelques mois de cela, parce qu’il manquait 2 millions de dollars. A de nombreuses occasions, les autorités locales et le Corps d’Ingénieurs de l’armée américaine ont réclamé des fonds pour renforcer les digues. Or, non seulement ces requêtes ont été rejetées, mais l’administration Bush a réduit le budget annuel du Corps des Ingénieurs de la Nouvelle Orléans de 71,2 millions de dollars – soit une baisse de 44,2% depuis 2001.

On en voit aujourd’hui les conséquences désastreuses. Alors que des milliards de dollars ont été dépensés dans la « Sécurité Intérieure », la vérité éclate au grand jour : la classe capitaliste et ses représentants, au gouvernement, ne sont pas capables de nous garantir un niveau de sécurité élémentaire.

A l’inverse, voyez Cuba. Son économie nationalisée et planifiée permet à ce pays pauvre de faire ce que n’a pas su faire la première puissance mondiale : mettre les hommes avant le profit, et évacuer rapidement tous ceux qui se trouvent sur le chemin des nombreux ouragans qui, chaque année, passent sur l’île. Et voyez le Venezuela, un pays menacé par l’impérialisme américain, qui a immédiatement proposé une aide d’1 million de dollars – que le gouvernement américain a cyniquement rejetée comme « non sollicitée », et par conséquent « contre-productive ».

En finir avec le capitalisme

Les images que diffusent les télévisions ont choqué le pays : des enfants et des personnes âgées mourant de déshydratation, des foules affamées qui scandent : « On veut de l’aide, on veut de l’aide ! », des voix brisées qui demandent : « Va-t-on nous laisser mourir ici ? ». Alors que la plupart des gens s’entraident, d’autres en viennent littéralement à se battre pour survivre. On rapporte que des bagarres ont éclaté au sujet de provisions de nourriture. Une femme raconte avoir vu des gens se battre comme des chiens enragés pour le contrôle d’un camion – dans le but de quitter à son bord l’enfer qu’est devenue cette ville autrefois magnifique. Ces efforts désespérés pour survivre font penser aux films post-apocalyptiques comme Mad Max ou Water World. Ces films nous offrent l’image de ce que pourrait devenir le monde si l’on en finit pas avec un système capitaliste pourrissant.

 

Au lendemain du 11 septembre 2001, Bush a été en mesure de manipuler les gens en focalisant leur attention sur l’« ennemi extérieur ». Mais cette fois-ci, l’indignation sera directement dirigée contre le gouvernement et le système qu’il défend. Comme les digues insuffisamment fortifiées qui entouraient la Nouvelle Orléans, les mensonges superficiels de la classe dirigeante américaine ne pourront pas contenir les eaux de la colère. Encore une fois, la responsabilité de cette catastrophe retombe intégralement sur la classe dirigeante américaine. C’est sa politique de coupes budgétaires et son indifférence à l’égard de ses conséquences à long terme qui ont tué des milliers de gens et ruiné la vie de centaines de milliers d’autres. A présent, elle va devoir en payer le prix.

Hegel expliquait que, dans l’histoire, la nécessité se manifeste souvent sous la forme d’un accident. La violence destructrice de Katrina est justement l’un de ces accidents. Cet ouragan a libéré des forces qui continueront d’agir pendant des années, bien après que ses vents se soient apaisés. Les conditions objectives déterminent la conscience, et dans des conditions comme celles-ci, la conscience peut évoluer très rapidement. Et ce n’est que le début. Katrina pourrait bien marquer le début d’une profonde crise de confiance à l’égard du gouvernement américain et du système capitaliste dans son ensemble.

Ce terrible évènement constitue un réveil brutal pour des millions d’Américains : voilà à quoi ressemble le système capitaliste au XXIe siècle. Jamais le mépris que la masse des gens inspire à la classe dirigeante n’a été aussi flagrant. Seul le renversement de ce système fondé sur le profit posera les bases d’un épanouissement de la société humaine.

John Peterson