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Des r�pliques de grande amplitude � redouter apr�s le s�isme en Asie du sud [27/12 - 18h44]
Des r�pliques de grande amplitude sont � redouter � la suite du s�isme de magnitude 9 qui a frapp� dimanche l'Asie du sud, le plus violent jamais enregistr� dans cette r�gion, et du raz-de-mar�e qu'il a suscit�, pr�viennent les experts.L'�v�nement "Le choc principal est le plus gros de tous et dans ce cas, on peut s'attendre � des r�plique de l'ordre de 7,5, ce qui dans la plupart des r�gions du monde repr�sente en soi une catastrophe", a indiqu� � l'AFP Paul Taponnier, directeur du laboratoire de tectonique � l'Institut de physique du globe, � Paris. Des s�ismes de cette amplitude ont d�j� frapp� la r�gion m�diterran�enne ces cinq derni�res ann�es (magnitude de 7,6 en Turquie, de 7 en Alg�rie), rappelle ce scientifique. Les r�pliques qui ont d�ja commenc� � survenir en Asie du sud vont se poursuivre de fa�on impr�visible dans les heures, jours et semaines � venir: "ce sont des m�canismes tr�s complexes que nous commen�ons � peine � conna�tre", avoue M. Taponnier. Le s�isme de dimanche a �t� particuli�rement d�vastateur car l'�picentre, pr�s de l'�le indon�sienne de Sumatra, �tait tr�s voisin de la c�te sud de l'Inde et du Sri Lanka. Les effets ont �t� moins violents en Tanzanie et en Somalie plus lointaines, l'amplitude de l'onde sismique y �tant plus faible. Le grand tremblement de terre de Lisbonne (1755) avait d�j� �t� suivi d'un tsumani, ou raz-de-mar�e, qui avait travers� l'Atlantique jusqu'aux Antilles, rappelle le scientifique. Cette fois-ci, l'interface entre la plaque Inde/Australie et la plaque asiatique, une grande faille invers�e, a gliss� brutalement, "en 1 minute 30 maximum, d'une dizaine de m�tres" selon Paul Taponnier. Un �v�nement d'une rare ampleur, � rapprocher d'un s�isme de 8,5 survenu en 1861 au voisinage de l'�le de Nias (nord-ouest de Sumatra). Le ph�nom�ne en lui-m�me est parfaitement connu: la plaque indienne avance de 60 � 50 mm par an, en moyenne, relativement � la plaque asiatique (60 mm au sud de la faille, 50 au nord). Mais la mesure d'accidents comme celui de dimanche est une science encore r�cente. L'Inde n'est �quip�e d'un observatoire m�teo, cr�� par les Britanniques � Madras, que depuis 1892 et "nous n'avons pas d'�quivalent historique connu � ce qui s'est pass� dimanche, � part un modeste tsunami en 1881", note M. Taponnier. Reste la question de la pr�vention, o� des progr�s sont possibles. Comme le rappelle Philippe Lognonne, de l'Institut de physique du globe IPG/CNRS de Saint-Maur, les ondes sismiques "se propagent � raison de 3,5 km/seconde soit plus de 10 fois plus vite que l'onde de tsunami, une vague solitaire qui se progage de fa�on relativement lente, 1.000 km/h, soit la vitesse d'un avion". "Si � ce jour il n'existe aucun moyen s�rieux de pr�dire et pr�venir les s�ismes, on a le temps d'alerter les populations dans le cas d'un tsunami" souligne-t-il, moyennant naturellement l'existence d'un protocole d'alerte qui fait cruellement d�faut dans la zone de l'Oc�an indien. "On en revient � des consid�rations �conomiques, les protocoles d'alerte sont efficaces dans le Pacifique, l� o� existent des int�r�ts �conomiques am�ricains, et au Japon o� on voit m�me des syst�me d'�cluses automatiques", note M. Lognonne. "Nous avons constat�, par des sondages de la haute atmosph�re terrestre, des oscillations de la ionosph�re correspondant aux ondes sismiques, et on travaille avec des moyens de t�l�d�tection spatiale sur un tsunami cons�cutif � un r�cent s�isme au P�rou. A terme, nous cherchons � �tablir des mod�les qui permettraient d'atteindre des r�sultats globaux pour la mesure des tsunami", explique Philippe Lognonne. | ||||||||||||||||||
Source : AFP |