Légion d'honneur
Paul Des marais
et Notre bon président
M. Sarközy de Nagy Boksa
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Paul Desmarais
(Faits et Documents - n°251 - 1er au 15 mars 2008)
Selon
les chiffres de 2000 (les suivants ne sont pas disponibles), la France compte
61 Grand'Croix de la Légion d'honneur(1),
la plus haute distinction française.
C'est cette décoration que Nicolas Sarközy a accordée au
milliardaire canadien Paul Desmarais le 15 février, déclarant :
« Si je suis aujourd'hui président, je le dois en partie aux
conseils, à l'amitié et à la fidélité de
Paul Desmarais. »
Cet homme d'affaire de 81 ans, qui a appartenu à la Commission
trilatérale, au Forum économique mondial de Davos et au Groupe de
Bilderberg, est l'incarnation du rêve américain, version
canadienne, ayant fait fortune à partir d'une compagnie d'autobus en
faillite, rachetée pour un dollar à 24 ans, et devant aboutir au
gigantesque trust industriel et financier Power Corporation, dirigé
aujourd'hui par ses deux fils. Les deux hommes se connaissent depuis 1995.
depuis lors, le futur président de la République a
séjourné à de nombreuses reprises dans son domaine de
Sagard(2) (75 km2 au coeur du Québec).
L'un des gendres de Desmarais est l'ancien Premier ministre Jean
Chrétien et un autre homme politique canadien de premier rang, Paul
Martin, a été vice-président de Power Corp. Desmarais,
avec le banquier belge Albert Frère, détient 9,5% du capital de
Suez et 13,2% des droits de vote (ce qui fait qu'il est l'acteur majeur d'une
éventuelle fusion GDF-Suez).
Il est également actionnaire majoritaire du groupe de presse allemand
Bertelsman, de Total(3) (3,9 %),
14,6% de Pargesa et 21,3% des droits de vote, 17,3% de Lafarge, 6,2% de
Pernod-Ricard, 3% de l'espagnol Iberdrola, la majorité dans le
français Imerys, etc. Power Corp gère 250 milliards d'euros
d'actifs et détient plusieurs compagnies d'assurance, ainsi que Gesca,
un groupe de médias imprimant neuf quotidiens au Québec.
Cerise sur le gâteau, Paul Desmarais était l'un des invités
(peut-être le seul étranger) à la soirée du
Fouquet's. Lors de sa remise de décoration, étaient notamment
présents de nombreux milliardaires français comme Serge Dassault,
Bernard Arnault, Albert Frère et même le Premier ministre du
Québec Jean Charest qui avait fait spécialement le voyage.
à voir
http://fr.youtube.com/watch?v=LYdgXCo4aYE&feature=related
http://fr.youtube.com/watch?v=D9J4Lk9GqVE&feature=related
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(1) - Sarkozy
décore Desmarais, son riche et discret ami canadien
Par
Florent Daudens (Journaliste)
(De Montréal) La Légion d'honneur compte un nouveau grand'croix, sa plus haute distinction: Nicolas Sarkozy a décoré vendredi le Canadien Paul Desmarais. Selon les chiffres de 2000, seules 61 personnes possèdent cette médaille. Méconnu des Français, c'est pourtant "en partie grâce à Desmarais" que Nicolas Sarkozy est aujourd'hui à l'Elysée, de l'aveu même du Président.
L'homme d'affaires de 81 ans incarne le
rêve américain, version canadienne: après avoir
racheté une compagnie d'autobus en faillite pour un dollar à 24
ans, il a bâti un empire industriel et financier pour devenir la
cinquième fortune du pays.
Une "ascension prodigieuse", selon les termes du président de
la République, pour celui qui s'est aujourd'hui retiré des
affaires après avoir passé les rênes de Power Corporation,
sa société, à ses deux fils.
C'est aussi l'homme qui s'était dit, en parlant de Nicolas Sarkozy :
"c'est quelqu'un qui serait bien pour la France", comme le rapporte
le quotidien La Presse. Le principal intéressé a
évoqué ce soutien lors de la cérémonie de vendredi:
"Si je suis aujourd’hui président, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la fidélité de Paul Desmarais."
Les deux hommes se connaissent depuis 1995. A l'époque, Sarkozy était au fond du trou, écarté de la Chiraquie après l'échec de la candidature d'Edouard Balladur aux présidentielles.
"Un homme m’a invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt, et il me disait: il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi."
Il a depuis séjourné plusieurs fois
au domaine de Sagard, 75 km2 au coeur du Québec, propriété
de la famille Desmarais. Le terrain, qui compte 32 lacs, doit son nom à
un missionnaire français du XVIIème. Desmarais comptait aussi
parmi les invités de la soirée au Fouquet's sur les
Champs-Elysées au soir de l'élection du président, le 6
mai 2007.
Au Canada, les Desmarais ont soutenu plusieurs premiers ministres : Pierre
Elliott Trudeau, Brian Mulroney, puis Jean Chrétien (dont la fille,
France, est mariée avec le cadet, André Desmarais) et Paul
Martin. Ce dernier a d’ailleurs été vice-président
de Power Corporation avant de se lancer en politique.
La famille ne s’en cache pas, elle défend l’unité
canadienne et s'oppose au mouvement souverainiste du Québec.
L’actuel Premier ministre, Stephen Harper, n’entretient pas de
liens avec eux.
La famille Desmarais au coeur de la
fusion GDF-Suez
Mais la famille s’intéresse de plus en plus à
l’Hexagone. Avec son partenaire de toujours, Albert Frère, elle se
retrouvera au coeur de la fusion -en attente- de GDF et Suez.
Les Desmarais et Frère possèdent 9,5% du capital de Suez et 13,2%
des droits de vote, par l’intermédiaire du Groupe Bruxelles
Lambert (GBL), ce qui en fait son principal actionnaire.
GBL s’intègre dans une lignée de holdings
contrôlés par les deux familles: Parjointco constitue la
clé de voûte de leurs investissements, qui chapeaute
lui-même un nom plus connu dans les milieux financiers, Pargesa.
Dans la nouvelle entité GDF-Suez, la participation de GBL pourrait
augmenter, comme Albert Frère le laissait entendre dans une interview
à L’Expansion. Le duo canado-belge a les moyens de ses ambitions,
après avoir regarni les coffres au mois de mai avec le rachat, par
Bertelsmann des parts que GBL détenait dans le groupe de médias
allemand. Montant de la transaction: 4,5 milliards d’euros, dont 2,4
milliards de plus-values.
La fusion apportera un autre fruit à GBL:
le département environnement de Suez (gestion de l'eau, traitement des
déchets...). Albert frère et son partenaire canadiens comptent parmi les grands gagnants de l'opération.
La famille Desmarais étant plutôt discrète, Frère
s’est prononcé pour deux sur la place publique, en faveur de la
fusion Suez-GDF. Un avis que ne partageait pas Nicolas Sarkozy avant son
élection, essentiellement pour des raisons politiques.
Autour de la table du Fouquet's
D’accord ou pas, Albert Frère et Paul Desmarais étaient sur
la liste des convives au Fouquet’s, le soir du 6 mai. Desmarais aurait
ramassé l’addition, évoque Paul Wells, de Maclean’s.
Faut-il voir l'explication du changement de cap de Nicolas Sarkozy dans le
dossier GDF-Suez dans ces relations? Le journaliste canadien reste prudent:
"Impossible de faire un lien direct entre le penchant démontré de Desmarais pour Sarkozy et n’importe quelle politique du Président. Le carnet d’adresse de Sarkozy est simplement trop épais pour ça."
Quant au carnet d’adresses des Desmarais,
il n’a rien à envier à celui du Président. La Presse
donnait plusieurs noms connus parmi les invités de la
cérémonie de remise de la grand’croix, vendredi: Bernard
Arnault, Martin Bouygues, Serge Dassault. Les deux fils Desmarais, André
et Paul Jr participaient aussi à la cérémonie
privée organisée au grand salon de l’Elysée, aux
côtés du Premier ministre du Québec, Jean Charest - "en
voyage privé"-, sans oublier Albert Frère.
De quoi illustrer les nombreux liens qu’ont tissés les Desmarais
avec le capital français. L’Express dressait récemment le
portrait de l’un des deux fils Desmarais, Paul Jr, coiffé du
titre: "Comment il a conquis Paris".
On y apprend que l’héritier fréquente les Peugeot,
Rothschild, Dassault, Wendel, mais aussi Philippe Labro, Christine Ockrent,
Maurice Druon et autres. Les relations d’affaires sont nombreuses au sein
des dirigeants du CAC 40, comme l’atteste la présence du
président de Suez, Gérard Mestrallet au conseil
d’administration de Pargesa.
Des actions dans Total, Lafarge, Pernod-Ricard...
Le groupe GBL, dont Frère et Desmarais possèdent 50,1% des droits
de vote, détient également 3,9% de Total, ce qui vaut un
siège au conseil d’administration à Paul Jr.
Celui qui s’occupe des affaires de la famille en Europe peut y croiser le
président de BNP Paribas, Michel Pébereau, qui siège aussi
sur celui de Pargesa. La banque détient 14,6% des actions de Pargesa et
21,3% des droits de vote.
Les deux familles sont aussi majoritaires dans la minière
française Imerys par une participation croisée entre Pargesa et
GBL. A cela s’ajoute une participation de 17,3% dans l’entreprise
de matériaux de construction Lafarge, 6,2% dans Pernod Ricard et 3% dans
Iberdrola, producteur espagnol d'énergie éolienne.
Du côté canadien, la société Power Corporation
gère 250 milliards d'euros d'actifs et détient plusieurs
compagnies d’assurances. Elle vient d’avaler Putnam Investments
Trust, une société de gestion de placements américaine qui
gère 160 milliards d’actifs. Le holding détient aussi
Gesca, un groupe de médias qui imprime neuf quotidiens au Québec,
dont La Presse.
Et pour qui doute encore de l'intérêt de la famille Desmarais pour
la France, Paul Jr a aussi créé les fonds de
capital-investissement Sagard I et II, baptisés du nom de leur domaine
familial. Le portefeuille, vieux de quatre ans, représente 1,6 milliard
d’euros, et investit principalement dans l’Hexagone. La France pourrait
donc voir plus souvent l’ours polaire, symbole du fonds. Le site
Internet donne d'ailleurs le ton :
"On lui reconnaît une grande habilité à la chasse et
un vrai talent dans l’éducation de sa descendance."
(2) - Paul Desmarais pend la crémaillère
http://acilr-cdril.com/CD_No1/A_Web/A_Web0/Everest/SheilaFraserRelation/1970_2003_PauldesmaraisCremalliere_Fr.htm
La
Presse, dimanche 31 août 2003
http://www.tca510.qc.ca/pauldesmarais.html
SAGARD- L'homme derrière Power Corporation, Paul Desmarais,
accueille les grands de ce monde dans son nouveau domaine de Sagard, en
Charlevoix, ce week-end.
Parmi les 230 invités à cette prestigieuse pendaison de
crémaillère, selon les témoins et les rumeurs, se trouvent
: le premier ministre Jean Chrétien, les anciens présidents
américains George Bush père et Bill Clinton, l'ancien premier
ministre du Québec Lucien Bouchard, la duchesse d'York, Sarah Fergusson,
le ministre fédéral Martin Cauchon et l'ex-ministre Paul Martin.
Un Boeing du roi d'Espagne, Juan Carlos, était garé à
l'aéroport de Bagotville après avoir transporté une autre
grande personnalité.
Pénétrer dans le nouveau domaine du grand financier Paul
Desmarais tient d'ailleurs du miracle, a constaté l'hebdomadaire Progrès-Dimanche,
de Chicoutimi.
Situé à 5 kilomètres du village, le domaine de 75
kilomètres carrés aurait coûté entre 40 et 70
millions. Des centaines de travailleurs y œuvraient depuis le début
du chantier, en 2000. Le journaliste de Progrès-Dimanche s'est
cogné le nez hier matin sur la première des trois
barrières vertes sécurisant le domaine du milliardaire.
Impossible de franchir la grille si vous n'êtes pas sur la liste des
invités.
Si vous avez l'audace de tromper les agents qui gardent l'accès 24
heures sur 24, vous devrez rouler 10 autres kilomètres dans les bois
avant d'arriver. Sur cette distance, vous risquez de rencontrer des
équipes de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et du Bureau
fédéral d'investigation (FBI) américain qui quadrillent
les lieux. Une petite balade en hélicoptère au-dessus du domaine
pourrait vous satisfaire. Mais vous serai encore surveillé !
Mais comment est-il donc, ce palace de rêve ? Les seuls à le
savoir sont, entre autres, la centaine d'employés qui résident
presque tous à Sagard. Paul Desmarais aurait ainsi à sa
disposition administrateurs, cuisiniers, musisiens, femmes de ménage,
bûcherons, jardiniers, chauffeurs, etc.
Un des employés, qui venait à peine de terminer son quart de
travail, a dit que le domaine était très beau mais pas si grand
que ça.
et
C'est au sujet
de la fusion gdf-suez savez vous que le plus grand actionnaire de suez est la
financière canadienne power corporation qui n'est autre que le
milliardaire Paul Desmarais
qui a reçu en toute discrétion dans son luxueux domaine
privée de Sagard et a presque tout les trimestres Mr Sarkozy, notre bon
Président.
Dernière en date fin juillet ! Est-ce que c'est ça le grand
changement ?
(3)
- Entre Desmarais et Sarkozy c'est la « Total »
17 mai 2007 Pierre Dubuc
http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=58
Dans son livre Mulroney, Les enregistrements secrets, Peter C. Newman
raconte l’immense faveur que le président Mitterrand avait
accordé au premier ministre Mulroney et à la famille Desmarais.
Newman rapporte ainsi les propos de Fred Doucet, le secrétaire de
Mulroney : «À la fin du dîner, Mitterrand a dit au premier
ministre :
"Je vois que
vous avez un vrai sens de l’histoire et un jugement approfondi sur les
forces en présence. Suivez-moi".»
«C’est ainsi
qu’un petit groupe de sept personnes a emboîté le pas au
président : Paul Desmarais et sa femme, son fils et sa femme,
moi-même, M. Mulroney et Mme Mulroney. Nous avons parcouru un long
couloir au palais de l’Élysée, pour aboutir à une
petite rotonde avec une immense porte. Bien sûr, dans ces pièces
aux plafonds élevés, les portes sont toujours énormes.
Mitterrand a ouvert la porte et on s’est retrouvé dans un petit
corridor sombre. Enfin, après avoir traversé une autre porte, on
est entré dans le bureau où Napoléon avait abdiqué
après la bataille de Waterloo.
«Mitterrand nous a dit qu’il n’avait jamais amené
aucun autre homme d’État dans cette pièce. La lettre
d’abdication de Napoléon était placée en
évidence sur le bureau. Manifestement, cette pièce
n’était pas époussetée très souvent, car
lorsque le président a soulevé la lettre pour la montrer au
premier ministre, on pouvait voir les traces de démarcation de la
poussière. Mitterrand nous a fait revivre le moment où
Napoléon avait appelé le secrétaire pour lui remettre la
lettre et l’atmosphère dramatique qui entourait tout cela.»
Après cela, que
reste-t-il à Sarkozy pour épater son «grand ami» Paul
Desmarais et le remercier de l’avoir reçu à plusieurs
reprises à son domaine de Sagard dans Charlevoix? D’autant plus
que Sarkozy se prend pour Napoléon au point d’avoir terminé
sa campagne électorale par une chevauchée très
médiatisée en Camargues monté sur un cheval blanc !
Sarkozy saura bien trouver
dans les trésors de l’Élysée comment éblouir
la famille Desmarais, mais à court terme, de façon plus
prosaïque, les moyens de combler les propriétaires de Power Corporation
ne manqueront pas.
Par l’intermédiaires du Groupe Bruxelles-Lambert, la famille
Desmarais et leur compère belge Albert Frère sont les plus
importants actionnaires de Total - la cinquième
pétrolière au monde - du groupe Suez, de la cimenterie
Lafarge et de Imerys, un leader dans les matériaux de construction.
M. Sarkozy pourrait faciliter la fusion, déjà annoncée, du
Groupe Suez avec la société d’état Gaz de France, le
plus important distributeur de gaz naturel en Europe. Au cas où cette
transaction ne pourrait voir le jour, les conseillers économiques de
Sarkozy ont évoqué l’idée d’une fusion entre
Gaz de France et Total.
Une autre idée qui circule, selon le journaliste Konrad Yakabuski du Globe
and Mail, serait de fusionner Total avec Areva, la société d’état
nucléaire française. Les pétrolières
s’intéressent de plus en plus au nucléaire et Areva a
déjà des réacteurs nucléaires en opération
en Ontario.
Ces transactions ont peut-être été évoquées
au restaurant Le Fouquet, le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy, où
s’est retrouvé le gratin de la classe dirigeante française
et où les seuls non-français présents étaient Paul
Desmarais et Albert Frère.
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