Grippe aviaire = fructueuse campagne de marketing La grippe aviaire ou grippe du poulet est le nom commun de linfluenza A et du virus H5N1, apparus dabord chez des volailles à Hong Kong en 1997. Depuis la fin 2003, quelques rares cas de transmission du virus directement de la volaille à lhomme ont été observés en Asie du Sud-est : un peu plus dune centaine de cas, résultant supposément en 65 décès. Tout récemment, suite à lapparition de cas de grippe aviaire chez des poulets en Turquie, Russie et Roumanie, lEISS (European Influenza Surveillance Scheme) et lOMS (Organisation Mondiale de la Santé) ont mis les autorités gouvernementales en garde contre le risque dune «pandémie» mondiale. Plus de quarante pays, un peu partout sur la planète, se sont empressés dacquérir des stocks de médicaments anti-viraux du type «inhibiteurs de la neuramidase» : loseltamivir, fabriqué et commercialisé sous le nom de «Tamiflu» par la pharmaceutique suisse Hofmann-La Roche ou le zanamivir, fabriqué et commercialisé sous le nom de «Relenza» par la pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK). Il y a lieu de sinterroger sur le ton alarmiste de la mise en garde et surtout sur lobjectivité et la pertinence du choix des moyens proposés car ces deux compagnies sont au nombre de celles impliquées dans le financement de lEISS... et que, en 1999, le Antiviral Drug Products Advisory Commitee aux USA avait, par une forte majorité de ses 17 membres (vote à 14 contre 3) recommandé que ces produits ne soient pas approuvés par la FDA (Food and Drug Administration) en raison de leur faible efficacité («Au mieux, chacun de ces deux médicaments procure une réduction denviron un jour dans la durée des symptômes de la grippe.»), de leur coût très élevé et des effets secondaires incertains, surtout dans le cas de patients présentant déjà des symptômes dasthme ou dobstruction pulmonaire chronique (1). Mais le lobbying et les lois du marché eurent le dessus sur lexpertise et lévidence, et ils furent approuvés. Et très récemment, un groupe international de scientifiques, co-dirigé par le Prof. F. Hayden, voué spécifiquement à létude de ces produits, a dû annoncer «un premier cas de résistance humaine» du H5N1 à loseltamivir. Le coût actuel, pour les gouvernements, dune dose de Tamiflu est denviron 6$US (7$Can). Et la posologie pour sa présumé efficacité est dune dose par jour pendant 10 jours, soit 10 doses par personne à traiter. Sur des sites internet aux USA, le prix de détail régulier dun paquet de 10 doses est de 203$US, en spécial à 169$US ! Le ministère de la santé du Québec vient de faire lacquisition de 9,8 millions de doses de Tamiflu et prévoit augmenter son stock disponible jusquà 11 millions de doses. Au mieux, cela ne suffirait cependant quà «retarder et contrôler la propagation du virus» chez à peine 1,1 millions de personnes ! GSK, au Canada du moins, même si actuellement cest le produit de son concurrent qui a la préférence, va tout de même profiter de la panique puisque cest sa filiale Id Biomedical qui fabrique le vaccin anti-grippal «Fluviral». Son inefficacité contre la grippe aviaire est indéniable, mais les «autorités médicales» conviennent que «le vaccin diminue la propagation des virus humains qui pourraient se marier au virus de la grippe aviaire». Ce vaccin antigrippal contient, entre autres, 25 microgrammes déthyl de mercure chloré par dose (2), substance extrêmement toxique dont plusieurs études démontrent le lien avec laugmentation vertigineuse des cas dAlzheimer chez les personnes âgées, et dautisme chez les enfants (3). Le gouvernement du Québec
sapprête à affecter plusieurs dizaines de
millions de dollars au stockage des ces anti-viraux et à
la campagne de vaccination , alors quen contrepartie, par
exemple, le budget total accordé à la prévention
du suicide dans les 48 Cégeps du Québec est de
50,000$, soit un peu plus de 1,000$ par établissement,
alors quen 2003-2004, 14 décès par suicide
ont été constatés dans le réseau
collégial public et quau moins 79 étudiants
et étudiantes ont tenté de s'enlever la vie (4).
Et, au niveau planétaire, les sommes colossales qui seront
versées aux pharmaceutiques pourraient dautre part
contribuer grandement à soulager les 100,000 personnes
qui meurent de faim à chaque jour, 35 millions par année...
(5). Au lieu de céder à la panique et dengager des dépenses pharamineuses (pharmamineuses!) pour lachat massif de produits dont lefficacité pour contrer la grippe aviaire, et linnocuité, nont pas été démontrées, les responsables de la santé publique devraient dabord inciter les populations à adopter de saines mesures dhygiène de base. Lorsque seront mises en évidence les erreurs coûteuses et nocives de leur plan daction actuel, ne vont-ils pas eux-même, sen laver les mains? (1) How much is a day worth ? Relenza and Tamiflu. Harold J. DeMonaco, MS, Director of Drug Therapy Management. Drug Therapy, Volume IX, Issue 11, November 1999. (2) Protocole dImmunisation,
Santé et services sociaux Québec, Mise à
jour septembre 2005, Chapitre 11, page 242 : « Pour la
saison 2005-2006, chaque dose de 0,5ml du vaccin contient : 15
microgrammes (µg) dhémagglutine de chacune
des 3 souches suivantes du virus : A/New Caledonia/20/99 (H1N1)
, A/California/7/2004 (H3N2) et B/Shanghai/361/2002 ; des traces
résiduelles de protéines doeufs, de formaldéhyde
; du thimérosal (environ 50µg ou 0,01% par dose
dans le Fluviral...)...des traces de désoxycholate de
sodium...» (3) Evidence of Harm - Mercury in Vaccines and the Autism Epidemic : A Medical Controversy. David Kirby. St. Martins Press, New York, 2005. (4) Le réseau collégial public demande 250 000 $ pour lutter contre le suicide. Consultation sur la Stratégie daction jeunesse 2005-2008, Fédération des Cégeps, Montréal, 1er septembre 2005. (5) Le Droit à lalimentation. Jean Ziegler. Mille et Une Nuits, Paris, 2003. (6) Bird Flu « Pandemic» Antidote : Wash Hands. Paul Noel. Greater Things News Service, USA, 2021-10-12 (http://www.greaterthings.com/News/daily/2005/10/12). Recherche et rédaction
par Jacques Viau |