OGM, Monsanto et...

Diabrotica virgifera
Diabolica proliférante

*Note de Nenki: "je partage avec vous le travail de recherche
que notre ami Luculus Lenculus et ses commentaires plutôt colorés
mais bien éclairés. Ce fléau qui survient en Europe et au Canada
tout comme la destruction de nos abeilles causée par la varoa
fait partie de l'agenda de famine artificielle, déstabilisation,
apauvrissement et eugénisme des prédateurs mondiaux."


Habitués de la conspiration bonjour, Messieurs les censeurs bonsoir,

OGM, Monsanto et Toi, le merveilleux insecte ravageur de santé "Diabrotica
virgifera", si tu n'avais pas existé, il aurait fallu t'inventer.

Voici donc venu le temps des vaches plus que maigres. Monsanto arrive avec
ses nouvelles technologies pour crève la faim. Bien entendu, Monsanto,
après l'agent orange n'a toujours pas compris que son intérêt reste dans
l'homme. Il préfère l'argent rapide quitte à délibérément détruire les
races animales et l'homme ensuite. Pour qu'elle raison ?

Les personnes travaillant pour ces braves gens ne se rendent-ils pas
comptes du mépris ouvertement affichés par cette société. (Les autres je ne
les cite pas, c'est la même chose - le même argent).

Donc, nous voici accablés d'une des plaies de l'Égypte, l'insecte ravageur,
résistant à tout ou presque, sauf bien sur à Monsanto et ses séides
chercheurs en herbes.

Chercheur progressiste, je ne suis pas un de ceux là, je n'ai pas leurs
grandes connaissances de la vie cellulaire, mais je sais une chose et elle
a beaucoup d'importance à mes yeux. Leurs maïs machin chose (il disent
transgéniques) à base de je ne sais quelle soupe alchimique d'apprenti
sorcier (ils disent manipulations génétiques), combien de temps sera-t-il
efficace ?

J'en veux pour preuve la résistance acquise par nombre d'insectes ravageurs
et autres prédateurs de ceux-ci qui ont soit disant été éradiqué par les
découvertes des insecticides ou autres antibiotiques (n’oublions pas ce qui
est en haut est comme ce qui est en bas – Hermès Trimégiste – p .... quelle
culture). Ces braves petits insectes ont le goût de vivre autant que nous
puisqu'ils sont devenus résistants à l'empoisonnement (sans doute depuis
Mithridate (p…. encore, quelle culture). Dommage pour nous, car c'est nous
qui ne résistant plus à ses nouvelles technologies révolutionnaires pour
nous réduire à l’état de larves inconsistantes. La même chose se produira à
plus ou moins long terme, je dirais même plus rapidement que l'on ne le
croit, mais cela est une autre histoire.

Avec les OGM révolutionnaires qui doivent nourrir les masses non
laborieuses issues de la déculturation des peuples par les multinationales
de l'information et les sociétés pharmaceutiques en mal de marchés malades.
Simple exemple : la pilule : une révolution merveilleuse, libération de la
Femme etc. Vous connaissez le discours. Hé! bien comment se fait-il que
nous soyons aussi nombreux sur cette planète depuis que cette tueuse
d'enfant est apparue, avec en plus l'avortement ?

Vous voyez pas besoin d'être un technicien de la génétique pour se rendre
compte de l'incommensurable ineptie de cette prétendue méthode pour crève
la faim. Il y aura encore plus de personnes qui mourront de la faim et
d'autres maladies induites par cette merveilleuse technologie. Je ne suis
pas contre le progrès, je suis tout contre, mais pas de cette façon.
Intolérance direz-vous, pourquoi devrions-nous vivre comme ces braves gens
d'Outre-atlantique. Il est vrai que ces personnes ont comme ancêtres la lie
de nos contrées bref tous ce que le monde libre de l'époque ne voulait pas
chez lui. La preuve grâce à leurs actions mercantiles ils ont détruit les races
autochtones des contrées lointaines colonisées. C’est beau et bon pour
le commerce quand même la médiocrité culturelle et l’analphabétisme religieux.

Donc Monsanto et les autres ravageurs d’Humanité (pour qui au fait ?),
grâce à cet insecte genre doryphore, phylloxera (tiens cela vient aussi du
nouveau monde – remarquez le mot nouveau) pourra sans peine mettre en place
sa technologie. Tellement nos (pauvres) paysans ou plutôt nos techniciens
du vivant sont endettés (au fait grâce à qui ?) et dépendent des aides
agricoles européennes ou nationales (suivant le pays) – bien sur au
détriment des pays pauvres (tiers-mondes – situation voulue par nos élites
– pas uniquement nationales mais au niveau mondiale – merci à la race
élue.) Hé ! Oui, la psychologie ce n’est pas fait pour les blaireaux, ben !
Non uniquement pour mieux nous faire comprendre les sens du mot Liberté de
choix. Merci Freund (remarquez l’origine du nom, en plus il a simplement,
le bougre, mis en équation ses propres difficultés à vivre en société, le
pleurnichard). Je sais, je suis pas correct de parler ainsi, car nombres de
gens sont mieux dans leurs têtes depuis qu’il a compris et fais comprendre
moyennant finance à autrui pourquoi Maman n’était pas forcément sa
maîtresse et vice et versa (au choix).

Tout cela pour en venir au fait que cette industrie de l’avenir incertain
nous promet un monde soit disant meilleur ou plutôt pour traduire le
concept : un monde ou l’homme deviendra une marchandise un peu plus soumise
qu’avant. Voici donc ou nous mènera cette soi-disant révolution (pour eux)
transgénique, elle nous mènera vers la dépendance et la soumission, sans
eux pas de recours, pas d’autarcie, pas de différence, pour que vive
l’intolérance, merci Monsanto et toutes les autres sociétés diverses mais
aux capitaux uniques et nouveaux (comme ce mot Nouveau résonne bien).
Voyez ce que nous promettait le nazisme et que voyons nous en Israël, un
mur genre Berlin en mieux ; façon Maginot, ou ligne Maurice avec un zeste
de Grande Muraille de Chine. Superbe pour les relations entres voisins. Je
n’en dirais pas plus, car le propos n’est pas ; mais je suis convaincu que
cela à une relation car il faut bien en convenir qui veut dominer doit
séparer si ce n’est pas par un mur cela doit donc être par la culture
(subtil, je n’en reviens pas moi-même.) les mots sont donc, il est vrai,
comme des épées, tranchantes et mortelles.

Voici en exergue quelques articles sur le sujet du ravageur voyageur en
classe touriste du coléoptère Diabrotica le bénie par certain. Pour mieux
comprendre les enjeux qui sous-tendent la conspiration actuelle qui n’est
pas l’argent mais bien la prise de pouvoir de l’Humanité. (au fait par qui ?)

Franchement ce n’est pas un insecte qui va nous la mettre en berne… Mais
laissant donc parler la presse inféodée.

Luculus
______________________

Source:

LE MONDE | 25.09.02 | 11h16

Un insecte américain menace gravement le maïs européen Débarquée en 1990 à
l'aéroport de Belgrade en provenance des États-unis, "Diabrotica virgifera"
n'a cessé de progresser sur le Vieux Continent. Certains craignent que ce
coléoptère ne serve de prétexte à l'introduction de nouvelles variétés de
maïs transgénique qui lui résistent."Nous en sommes malheureusement déjà au
stade où l'on ne pourra pas l'éradiquer." Sylvie Derridj, spécialiste de
Diabrotica virgifera, redoute que ce coléoptère originaire du Mexique ne
s'installe durablement en Europe après avoir ravagé le maïs américain.

Chercheuse au laboratoire phytopharmacie et médiation chimique de l'INRA à
Versailles, elle est l'une des rares en France à travailler sur la lutte
contre cet insecte, une chrysomèle, qui après s'être attaqué aux
cucurbitacées s'est peu à peu transformé en ravageur du maïs dans la Corn
Belt nord-américaine. La lutte contre ce nuisible et les pertes de
rendement qu'il occasionne (jusqu'à 80 % dans certaines parcelles) coûtent
entre 650 millions et 1 milliard de dollars par an.

MOBILISATION TARDIVE

La diabrotica est un voyageur forcené. En Europe, elle a été repérée pour
la première fois aux abords de l'aéroport de Belgrade en 1992, près d'un
hangar où étaient nettoyés des avions de chasse américains. Elle s'y était
installée, semble-t-il, deux ans plus tôt. Sa progression a depuis été
inexorable : Hongrie et Croatie en 1995, Roumanie en 1996, Bosnie en 1997,
Bulgarie, Monténégro et Italie en 1998, Slovaquie et Suisse en 2000,
Ukraine en 2001, Autriche en août 2002. C'est à cette même date que les
premières chrysomèles ont été repérées en France, autour des aéroports de
Roissy, d'Orly et du Bourget, où des pièges à phéromones (molécules
chimiques de reconnaissance sexuelle) avaient été installés pour attirer
les mâles. Depuis lors, des mesures d'éradication ont été décidées.

Mais la mobilisation arrive bien tard. Le piégeage d'adultes en grand
nombre – jusqu'à 135 adultes sur un seul piège à Roissy, alors que leur
zone d'attraction ne dépasse pas 10 mètres de diamètre – laisse supposer
que l'infestation est déjà bien avancée. Et les traitements chimiques
déployés en urgence ne toucheront pas dans le sol les œufs et les larves
qui doivent éclore au printemps.

Pour Sylvie Derridj, les quelque 300 pièges déployés depuis cette année
(contre une quinzaine auparavant) ne permettent pas de saisir l'ampleur
véritable de l'invasion. "Il faut en mettre dans toutes les régions
productrices de maïs, recommande-t-elle, mais aussi dans les autres
cultures." On suppose que la diabrotica peut emprunter les moyens de
transport – elle a aussi été repérée aux abords d'aéroports en Italie et en
Suisse –, ce qui lui permet de faire des sauts géographiques importants, ce
dont certains s'étonnent. De toutes façons, elle progresse naturellement
sur des fronts de 20 à 40 km par an. Elle est peut-être, sans qu'on le
sache, déjà en Beauce. Faute de pièges sur place, difficile de le savoir.
Si l'on se réfère à l'exemple américain, la lutte s'annonce difficile. La
diabrotica n'a vraiment pris son essor que depuis cinquante ans, avec le
développement de la monoculture du maïs. Les agriculteurs américains l'ont
d'abord combattue avec des insecticides, mais des résistances sont
apparues, nécessitant des produits toujours plus puissants, persistant dans
le sol où ils sont censés détruire les larves. Une parade plus "écologique"
a conduit à procéder à des rotations de cultures, notamment avec le soja,
afin que les larves ne retrouvent pas leur moyen de subsistance – les
racines du maïs – et meurent de faim à peine écloses.

Mais le comportement de la diabrotica complique les opérations de lutte.
Certaines femelles pondent en effet leurs œufs dans le champ de soja à
l'automne, afin que leur descendance naisse dans un champ de maïs l'année
suivante. D'autres pondent des œufs dont la diapause, c'est-à-dire le temps
de sommeil, peut durer deux ou plusieurs hivers, ce qui permet aux larves
d'éclore sur un champ à nouveau ensemencé en maïs. Les agriculteurs ont
donc dû en revenir à la lutte chimique.

Un programme de recherche européen centré sur les méthodes "douces" de
lutte contre la diabrotica n'est guère plus encourageant. Des essais de
rotation conduits en Hongrie ont montré que l'insecte était capable de
pondre ailleurs que dans le maïs. Des analyses génétiques devraient
déterminer d'ici à la fin octobre si cette variété est la même que celle
qui, apparue dans l'Illinois en 1987, se joue des rotations. On ne sait pas
encore si les insectes piégés en France sont du même type, avertit Sylvie
Derridj.

LA SUSPICION DES ANTI-OGM

La recherche de prédateurs naturels en Europe n'a rien donné. Une équipe
suisse a découvert au Mexique un parasite des larves. Mais avant
d'introduire ce moyen de lutte biologique, il faudra s'assurer qu'il ne
risque pas de s'attaquer à d'autres coléoptères, ce qui peut prendre
plusieurs années. Des tests de "désorientation" des femelles ont été menés
en Hongrie, où des phéromones et des chéromones (substances tirées des
plantes) ont été pulvérisées sur les champs de maïs afin de diminuer les
accouplements. Il est cependant trop tôt pour savoir si c'est efficace.

Pour Sylvie Derridj, qui ne pense pas que le génie génétique soit la
panacée, la lutte devra combiner plusieurs méthodes. Mais, déjà, les firmes
Monsanto et Pioneer développent des maïs ransgéniques sur lesquels a été
greffé un insecticide tiré de Bacillus thuringiensis qui les rend
résistants à la diabrotica. Aux Etats-Unis, un dossier d'autorisation de
commercialisation du maïs MON 863 est en cours. En France, Monsanto avait
cité la diabrotica lors d'une demande d'essai adressée à la commission du
génie biomoléculaire en 1999, de même que Pioneer, qui a procédé à des
essais dans plusieurs communes de Charente et de Haute-Garonne en 2000 et
2001.

Pour le Criigen, une association de lutte contre les OGM présidée par
Corinne Lepage, cette rapidité de réaction des grandes firmes
internationales est suspecte. Le président de son conseil scientifique,
Gilles-Eric Séralini, s'était déjà interrogé dans son livre OGM, le vrai
débat (Flammarion, 2000) sur la coïncidence entre l'arrivée de la
diabrotica dans les bagages d'une armée en campagne et la proposition de
solutions OGM pour contrer le ravageur. Et de dénoncer "une politique qui
consisterait à introduire les OGM par une sorte de chantage écologique dont
il faudrait enquêter sur les origines". Il évoque, mais sans les produire,
des éléments susceptibles de fonder ses soupçons.

Du côté des industriels, on récuse ces hypothèses. La diabrotica est un
fléau aux États-unis depuis des décennies et l'adaptation des variétés
transgéniques susceptibles de lui résister peut être elativement rapide,
avance-t-on chez Monsanto, où aucun projet d'adaptation de ce type n'est
ependant à l'étude, en raison du moratoire européen sur les OGM. Mais la
diabrotica, prévient le riigen, ne doit pas servir de cheval de Troie pour
faire lever ce moratoire.

Hervé Morin

 

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Un indésirable très voyageur

Les réseaux de surveillance européens ont dès l'origine concentré leurs
efforts de vigilance sur les aéroports. Après celui de Belgrade, où il a
fait sa première apparition, c'est autour des aéroports que l'insecte a été
détecté, aussi bien en Suisse qu'en Italie, et désormais en France. Aux
Etats-Unis, en revanche, sa progression (jusqu'à 140 km par an) s'est faite
de proche en proche sans qu'un exemple de transport par avion ait pu être
observé. Pourquoi cette différence de dispersion? Difficile de l'établir,
en raison du trop faible nombre de pièges installés pour capturer l'insecte
qui ont pu induire des effets de loupe. L'étude génétique des populations
de diabroticas permettra peut-être de reconstituer l'histoire de cette
invasion et de dire si elle a été fortuite ou non..
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SOURCE:

Diabrotica est là…

Contrairement à Rosalie et Pique-Prunes, qui ne sont maléfiques que par
écolos interposés, Diabrotica est un redoutable ravageur, ennemi n° 1 du
maïs aux USA.

Après phylloxera, doryphore and co… c’est encore un cadeau des Américains.
Déjà débarqué au Kosovo, il arrive en France par la voie des airs, autour
de Paris. Lorsqu’on sait qu’il résiste à la plupart des insecticides, on
peut se faire beaucoup de soucis. D’autant plus que les fabricants
d’insecticides sont devenus, hélas, semenciers et à ce titre producteurs et
diffuseurs d’OGM… et qu’ils auraient déjà paraît-il mis au point des maïs
transgéniques résistants…

Monsanto affirme pouvoir sortir un maïs OGM en 2003. Voilà une manière
imparable d’imposer les OGM à l’Europe résistante. Nous sommes d’autant
plus inquiets que la surveillance des bestioles est confiée à l’INRA qui
est, comme l’AGPM, partisan du développement de la culture des plantes
transgéniques…

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SOURCE
Diabrotica virgifera - En Ile-de-France, la lutte est engagée près des
aéroports
25 septembre 2002
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(Le Monde du 25/09/02)

Les directions départementales de l'agriculture (DDA) ont alerté 110
agriculteurs, exploitants de 1 700 ha, autour du foyer détecté dans les
environs de Roissy et du Bourget. Autour d'Orly, 1 000 ha de maïs doivent
être traités. Plus d'une quarantaine de cultivateurs sont concernés.

___________________

http://www.infogm.org/rubrique.php3?id_rubrique=303

ETATS-UNIS - Autorisation du maïs transgénique

Les Etats-Unis et le Canada ont accordé, début mars 2003, une autorisation
de mise en culture commerciale pour un maïs Bt créé par Monsanto. Ce maïs
génétiquement modifié (MON863) exprime la protéine insecticide Cry3Bb1
ciblant notamment la chrysomèle du maïs (Diabrotica sp.). Ce maïs possède
en outre le gène de résistance à un antibiotique (nptII). L'autorisation
stipule la mise en place de zones refuges d'une superficie égale à 20% de
celle cultivée avec ce maïs. G. Jaffe, du Center for Science in the Public
Interest, estime que la mesure n'est efficace qu'à partir de 50%.
Curieusement, ce maïs était déjà autorisé pour l'alimentation humaine et
animale aux États Unis (2001), au Japon (2002) et au Canada (2003)

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SOURCE:

Monsanto obtient le feu vert pour un nouveau maïs OGM 27 février 2003,
Monsanto a annoncé avoir reçu le feu vert définitif des autorités
américaines à un nouveau maïs transgénique, le YieldGard Rootworm, destiné
à lutter contre la chrysomèle des racines.

Monsanto : homologation du maïs génétiquement modifié pour être résistant à
la chrysomèle du maïs
26 février 2003, Monsanto Co.
Disponible pour les semis 2003 aux Etats-Unis, le maïs YieldGard Rootworm
offre un outil supplémentaire à l’agriculteur américain dans la lutte
contre la chrysomèle du maïs, encore appelé Diabrotica.

Expérimentations d’OGM : Mme Haigneré n’exclut pas une intervention
policière 25 octobre 2003, Le Figaro La ministre déléguée à la Recherche,
Claudie Haigneré, n'exclut pas une intervention policière pour protéger les
expérimentations en champ d’OGM.
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SOURCE:

Petit rappel sur Monsanto

Suite à l'expérimentation en plein champ, par la Société Monsanto, d'une
culture de maïs génétiquement modifié Round Up Ready sur la commune de
Maxent (35), Attac Rennes, le Comité des 4 cantons, la Confédération
Paysanne d'Ille et Vilaine, Eau & Rivières de Bretagne, Greenpeace et les
Verts du Pays de Rennes ont décidé de lancer une pétition commune pour
demander un moratoire sur les expérimentations privées et les
expérimentations en plein champ de cultures OGM en Ille et Vilaine. Pour un
moratoire des expérimentations privées et des expérimentations en plein
champ d'OGM en Ille et Vilaine.

Suite à l'expérimentation en plein champ, par la Société Monsanto, d'une
culture de maïs génétiquement modifié Round Up Ready sur la commune de
Maxent (35), Attac Rennes, le Comité des 4 cantons, la Confédération
Paysanne d'Ille et Vilaine, Eau & Rivières de Bretagne, Greenpeace et les
Verts du Pays de Rennes ont décidé de lancer une pétition commune pour
demander un moratoire sur les expérimentations privées et les
expérimentations en plein champ de cultures OGM en Ille et Vilaine.

Le mardi 17 septembre, plusieurs membres du collectif ont fait signer la
pétition, place de la Mairie à Rennes, pour apporter leur soutien aux
prévenus du Tribunal de Foix, pour l'arrachage d'un plan de colza
transgénique. La pétition sera relayée localement dans tout le département
par plusieurs associations locales de protection de l'environnement." Le
but est d'avoir le maximum de signatures avant de contacter tous les maires
d'Ille et Vilaine pour leur demander de refuser toute culture de plantes
génétiquement modifiées sur le territoire de leur commune ainsi que la
consommation de tous produits génétiquement modifiés dans la restauration
scolaire communale et toute restauration communale.

D'autres séances de signatures vont être organisées place de la Mairie, sur
les Marchés...Contacter Attac-Rennes ou la MCE pour plus de précisions.

Le tract d'explication ci-dessous est joint à la pétition : Eléments
d'informations sur le Champ de maïs transgénique « Roundup Ready »
expérimenté par Monsanto France à Maxent (35) en 2002
Qu'est ce qu'un OGM

Un Organisme Génétiquement Modifié est une plante ou un animal dont on a
modifié le patrimoine génétique en introduisant un gêne d'une autre plante
ou d'un autre animal. L'ajout de ce gêne extérieur confère à l'organisme
une caractéristique nouvelle : la résistance à un herbicide, la résistance
à un insecte.

Qui est Monsanto

Avec 14700 salariés, Monsanto est une entreprise mondiale présente dans
plus de 90 pays. Ses trois principaux secteurs d'activités : les
pesticides, les OGM et les semences conventionnelles. En 2000, Monsanto
réalisait un chiffre d'affaires de 5,5 milliards F, dont 20% sur le marché
français. Depuis le 30 juillet 2002, Monsanto est devenu la filiale «
agricole » du groupe américain Pharmacia. Avec cette acquisition, Pharmacia
conforte sa position de contrôle d'une grande partie des activités relevant
de la santé humaine et de l'alimentation dans le monde.

Qu'est ce que le Round Up

Propriété de Monsanto, c'est le désherbant total le plus vendu dans le
monde. Commercialisé depuis 1976, il est utilisé dans 130 pays sur plus de
50 types de cultures. Le principe actif du Round Up s'appelle le
glyphosate. Comme tout pesticide, le temps de dégradation du glyphosate
dépend de l'activité des bactéries et micro-organismes présents dans le
sol. Ce temps peut varier de quelques dizaines de jours à plusieurs mois
suivant le type de sol. Une expérience conduite à (programme Bretagne Eau
Pure) a révélé la présence de glyphosate dans les eaux de ruissellement 6
mois après application.

Antécédents juridiques de Monsanto

En 1991, le Procureur général de l'Etat de New York a déposé une plainte
contre Monsanto estimant que ses publicités sur ses produits contenant du
glyphosate (notamment le Roundup) pouvaient induire en erreur le
consommateur. En 1997, Monsanto accepte de retirer les mentions «
biodégradable » et « respecte l'environnement » de ces désherbants
commercialisés dans l'Etat de New York et de verser 50 000 $ pour éviter un
règlement judiciaire coûteux.

En mars 1999, l'ASA, l'Autorité anglaise de vérification de la publicité
(Advertising Standards Authorithy) a condamné des slogans utilisés par
Monsanto dans sa campagne publicitaire pro-OGM. L'ASA a estimé que
certaines affirmations étaient : « susceptibles d'induire en erreur » le
consommateur, « scientifiquement non prouvées » et même « inexactes ».

En 2000, les associations de la Maison de la consommation et de
l'environnement ont alerté les services de la répression des fraudes et Eau
& Rivières de Bretagne a porté plainte contre les messages « biodégradable
» et « respectueux de l'environnement » présents sur les désherbants Round
up. Le dossier est actuellement chez le procureur de la République de Lyon.

Qu'est ce que le maïs transgénique « Roundup ready »

Ce maïs expérimenté par Monsanto à Baulon résiste au désherbant total Round
up. Un gêne créé par la Société Monsanto a été introduit dans le code
génétique de ce maïs afin de ne pas mourir après une pulvérisation de
Roundup. 77% des cultures OGM produites dans le monde sont des cultures
résistantes à un désherbant total. En 2001, les cultures OGM représentaient
52,6 millions d'hectares. 6 pays représentaient 99% de la production :
États Unis (68%), Argentine (22%), Canada (6%), Chine (3%). Les grandes
firmes comme Monsanto vendent la semence et l'herbicide ou l'insecticide
qui va avec !

Quelles sont les principales critiques émises par la société civile
(associations, syndicats, ONG)

la question de l'utilité : La faim dans le monde est principalement due à
la guerre, la pauvreté et la disparition des cultures vivrières. La
solution est d'abord politique et économique : accéder dans la dignité à
une nourriture qualitativement et quantitativement suffisante implique
d'avoir un pouvoir d'achat décent ou de produire sa propre nourriture.
C'est l'accès aux moyens de production, surtout à la terre, et la
répartition des richesses dans la population, qui posent problème. Il n'y a
pas de relation directe entre la quantité de nourriture produite par un
pays et le nombre de mal nourris qui y vivent : 80% des enfants souffrant
de malnutrition vivent dans des pays qui exportent des denrées
alimentaires. Une partie des Argentins ne mange pas à sa faim, alors que ce
pays est le 2ème exportateur mondial de plantes génétiquement modifiées ;
le Brésil est le 4ème exportateur de denrées alimentaires alors que 40% de
sa population souffre de malnutrition..Les récoltes sont suffisantes pour
nourrir toute la planète, le problème vient de la répartition des aliments.
Et de nombreux champs en Europe sont mis en jachère du fait de l'excédent
de production !

– Un instrument de pouvoir et de domination économique : Seulement 4 firmes
contrôlent la totalité du marché des OGM et 60% du marché des semences :
Aventis, Dupont, Monsanto et Syngeta. En 1998, Monsanto commercialisait, à
elle seule, 90% des plantes transgéniques. Ces sociétés privées ont engagé
de coûteuses recherches qu'elles doivent amortir le plus rapidement
possible en les appliquant dans des OGM mis sur le marché. Plus la
commercialisation et les bénéfices qui en résultent se font attendre, plus
l'action en bourse baisse. Ces sociétés font donc pression pour mettre les
OGM en culture le plus rapidement possible. Face à la résistance
européenne, elles ont choisi la stratégie du fait accompli à l'échelle
mondiale : profiter de l'absence de législation et de moyens de contrôle
pour disséminer un maximum d'OGM, entraînant ainsi une pollution génétique
irréversible qui rendrait impossible la poursuite d'une agriculture non
OGM. Pour ces compagnies, les enjeux en terme de marchés sont colossaux.
Les OGM sont des plantes brevetées, sur lesquelles les firmes détiennent
juridiquement un monopole d'exploitation commerciale : elles interdisent
aux agriculteurs de réutiliser une partie de leur récolte pour la replanter
l'année suivante. Cette pratique est pourtant un des fondements de
l'agriculture, aussi bien pour les paysans du Sud que du Nord. En Afrique,
80% des paysans utilisent des semences fermières, dont le contrôle est un
enjeu vital. Autant de manque à gagner pour les firmes productrices d'OGM,
qui cherchent à mettre sur le marché des semences stériles, de type
Terminator. A la force juridique du brevet s'ajouterait ainsi la
stérilisation génétique, qui permettrait à ces 4 firmes de contrôler les
ressources génétiques et de disposer pour de bon de l'arme alimentaire. La
viabilité, à terme, de l'industrie biotechnologique, repose sur la vente
systématique et annuelle des semences et du paquet d'intrants qui les
accompagne. Les OGM augmentent la dépendance des agriculteurs du monde
entier aux firmes agro-pharmaceutiques. Les OGM ne sont ni un progrès pour
l'agriculture, ni une solution à la faim : ils sont un instrument de
conquête d'un des plus grands marchés de la planète : l'alimentation.

– Les OGM permettraient de produire moins cher ? : Le maïs Novartis sécrète
une toxine Bt qui tue la pyrale du maïs, ce qui diminuerait l'usage
d'insecticides. Pourtant d'autres méthodes de lutte contre la pyrale
existent déjà, et les agriculteurs biologiques ont montré depuis longtemps
qu'ils savaient s'en prémunir naturellement. Dans la culture du maïs, ce
sont les semences qui coûtent le plus cher, et les paysans ne sont pas du
tout certains d'amortir le surcoût du maïs OGM par rapport au maïs
traditionnel. La dépendance des agriculteurs se traduit par une
augmentation des coûts d'exploitation : contraints chaque année d'acheter
les graines génétiquement modifiées, les cultivateurs doivent également,
pour la majorité des OGM, acheter le désherbant qui va avec. Une étude
récente de l'Union Européenne confirme que, si les OGM étaient cultivés à
grande échelle, tous les agriculteurs devraient faire face à des coûts de
production supplémentaires élevés et mettre en place des mesures onéreuses
et compliquées pour éviter les contaminations, tandis que l'agriculture
biologique serait menacée de disparition.

– un risque écologique : Les cultures OGM ne permettent pas pour le moment
de diminuer les utilisations de pesticides. Les cultures OGM posent un
risque de dissémination des gênes génétiquement modifiées et de
développement de résistance de certains insectes ravageurs ou de certaines
« mauvaises » herbes.

– un risque sanitaire : Les OGM posent un risque d'allergies alimentaires
et de résistance aux antibiotiques.

– un problème de responsabilité : Les assurances refusent de couvrir les
problèmes qui résulteraient de l'introduction de cultures OGM. Qui sera
responsable des pollutions génétiques ?

– un problème lié à l'indépendance de la recherche : De nombreuses
recherches engagées par l'INRA sont financées par les firmes
multinationales. Des chercheurs ayant émis des réserves sur les OGM ont été
démis de leurs fonctions.

– un problème éthique : en posant des brevets sur des gênes que l'on trouve
dans la nature pour pouvoir les introduire et les commercialiser dans des
OGM, les multinationales s'approprient ce qui appartient à tous et
modifient le patrimoine génétique de plantes ou d'animaux.

Plutôt que les OGM :

a) Reconnaître le droit des peuples à se nourrir eux-mêmes : chaque pays
doit pouvoir choisir librement son mode d'approvisionnement et mettre en
ouvre la politique agricole de son choix. L'Organisation Mondiale du
Commerce doit substituer ce principe de souveraineté alimentaire à celui du
libre-échange, particulièrement dévastateur en matière d'agriculture.

b) Promouvoir des pratiques agricoles durables sur le long terme, adaptées
à leur milieu et prenant en compte les besoins et les connaissances des
paysans locaux.

c) Réorienter la recherche agronomique : pour une meilleure utilisation de
la biodiversité et des interactions entre les espèces, la recherche
agronomique, qui a un rôle important à jouer, doit redéfinir ses priorités
en soutenant les producteurs locaux plutôt qu'en participant à la stratégie
des firmes multinationales.

d) Défendre le principe de précaution et le droit des États à interdire les
importations d'OGM sur leur territoire et à protéger leurs ressources
végétales de la contamination génétique.

e) Refuser les brevets sur le vivant et sur les gènes pour garantir le
droit d'accès de tous aux ressources génétiques et interdire les techniques
de stérilisation de type "Terminator". Appel lancé par : ATTAC Rennes,
Comité des 4 cantons, Confédération Paysanne d'Ille et Vilaine, Eau &
rivières de Bretagne, Greenpeace, Les Verts du Pays de Rennes

Pour compléter l'information, lu dans Le Monde d'aujourd'hui :

Les OGM camouflent la crise agricole américaine

LE MONDE ECONOMIE | 23.09.02 | 19h24

SOURCE:

Knoxville (Iowa, Etats-Unis) de notre envoyé spécial

Une des fiertés de Corwin Fee, c'est ce champ pentu sur lequel son 4 × 4
bringuebale. Il appartenait à un voisin, qui le laissait en jachère : la
pente le rendait trop érosif. En 1995, Corwin l'a remis en culture en
composant un savant damier de parcelles cultivées et de parcelles
herbeuses, celles-ci retenant l'eau et la terre qui pourrait glisser. Comme
sur toute son exploitation de 400 hectares, près de Knoxville, dans l'Iowa,
Corwin Fee travaille avec un profond souci de l'environnement. Et sur ce
point il n'a pas d'inquiétude sur les organismes génétiquement modifiés
(OGM), qu'il utilise quand besoin est : "Je passe moins souvent l'herbicide
sur le soja transgénique que sur du soja classique. Une fois suffit, en
général. Et puis les OGM constituent une sorte d'assurance : si des herbes
adventices apparaissent dans le champ en été, je sais que je pourrai passer
l'herbicide - cela serait impossible avec un soja classique, il serait tué
par le produit." Mais le gain économique est ténu : si les exploitants
gagnent sur le temps et la consommation d'herbicides, ils doivent payer
leurs semences plus cher. Ainsi, cette année, Corwin cultive du soja non
transgénique : "J'ai un marché à un prix supérieur. C'est marginal, mais
les prix du soja sont tellement bas que ça en vaut la peine."

L'approche de Corwin Fee est représentative de celle des agriculteurs
américains face aux OGM : pragmatique, plutôt positive, mais sans adhésion
profonde. Dans la crise que traverse actuellement l'agriculture américaine,
un facteur joue un rôle essentiel : en limitant le passage des herbicides,
les OGM font gagner du temps. "Le soja OGM ne donne pas une meilleure
récolte, explique Darrin Ihnen, exploitant à Hurley, dans le Dakota du Sud,
mais comme il permet de diminuer le travail, il est plus rentable." Sur des
exploitations qui doivent sans cesse s'agrandir pour simplement maintenir
un revenu stable, ce temps gagné explique le succès américain des OGM - qui
est donc étroitement corrélé à la crise agricole.

Les variétés transgéniques se sont imposées de manière fulgurante pour le
coton et le soja (respectivement 71 % et 74 % des surfaces cultivées pour
ces plantes en 2002, selon l'USDA, ministère américain de l'agriculture),
mais beaucoup moins pour le maïs (32 %). Les chiffres ont progressé en
2002, mais marginalement. D'abord, peut-être, parce que le plus facile a
été fait : "Je ne vois pas d'autre plante pour laquelle la résistance à
l'herbicide serait aussi intéressante que le soja, dit Frederik Buttel,
professeur de sociologie rurale à l'université de Wisconsin, à Madison. Le
soja est une anomalie." Ensuite, parce que la résistance des pays européens
et asiatiques aux OGM freine les exportations, ce qui pèse sur les prix et
favorise des concurrents, comme le Brésil, qui exporte du soja affiché
comme non-OGM. L'Europe refuse les importations de maïs transgénique et,
partiellement, de soja ; le Japon et la Corée du Sud, chez qui le soja est
destiné à la consommation humaine et non animale, comme en Europe, refusent
aussi les OGM. La Chine, autre grand importateur, multiplie les freins
bureaucratiques au soja américain.

POTENTIEL ALLERGÉNIQUE

Même aux États-unis, la confiance des consommateurs a été ébranlée depuis
que, en septembre 2000, des associations écologistes ont retrouvé dans des
chips de maïs (tacos) du maïs transgénique Starlink, non autorisé à la
consommation humaine en raison de son potentiel allergénique. Le "non-OGM"
trouve donc un marché, et le circuit de distribution des grains a commencé
à séparer les deux types de produits.

Les OGM trouvent également une opposition de poids dans le milieu agricole
: celui de l'agriculture biologique. Marginale en termes de chiffre
d'affaires, mais en progression constante, elle présente la particularité
d'être le seul domaine rentable d'un secteur qui ne tient plus que par les
subventions. Or l'agriculture biologique est entrée en guerre contre les
OGM, qui contaminent les champs non transgéniques : "Les compagnies ont des
brevets sur quelque chose d'incontrôlable", s'exclame Theresa Podoll, dans
sa ferme de Fullerton, dans le Dakota du Nord. Au Canada, les associations
d'agriculture biologique ont lancé un procès sur ce thème contre les
compagnies Monsanto et Aventis. Et il ne fait pas de doute qu'une sévère
bataille sera lancée si Monsanto tente de lancer son blé transgénique en
2003 ou 2004, comme l'industriel en a l'intention.

L'opinion publique américaine reste cependant indifférente à la question,
ce qui est le principal atout des partisans des OGM. Ils tablent par
ailleurs sur l'arrivée prochaine de variétés transgéniques, tel un maïs
résistant à l'insecte chrysomèle (Diabrotica virgifera). Et le gouvernement
américain reste fermement engagé dans le soutien aux OGM : la principale
question qu'il se pose à leur propos est de savoir s'il portera plainte
contre l'attitude européenne devant l'Organisation mondiale du commerce.

Hervé Kempf

 

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